Genève

Christian Dandrès: «Il ne suffit pas de condamner l’entreprise, il y a des personnes qui sont lésées»

24.11.2022 19h05 Rédaction

Le conseiller national socialiste Christian Dandrès souhaite s’attaquer aux biens mal acquis. Il veut trouver un moyen de redistribuer les créances compensatoires, voire les amendes, des grandes entreprises dans les pays où les méfaits ont été réalisés.

Christian Dandrès prend notamment le cas de l’entreprise genevoise Gunvor, qui doit payer 90 millions de francs de créances compensatrices. «C’est un cas important car la justice a fait son travail. Elle a confisqué les avoirs après la condamnation de l’entreprise. Mais l’argent reste en Suisse ne peut pas retourner au pays, faute de collaboration», explique le conseiller national. En cas de retour au pays, l’argent pourrait, selon lui, retourner dans les poches des personnes corrompues. Il faudrait donc, que cet argent «serve aux populations locales».

Genève dans le viseur?

Les solutions viendraient d’autres pays: de cette situation, les autorités passeraient par des ONG, le CICR, voir en aidant au développement comme c’est le cas en France. «On ne peut pas s’arrêter à mi-chemin, glisse Christian Dandrès en parlant de Genève. Il y a un travail qui a été fait contre la corruption, contre le blanchiment d’argent sale. La Suisse accueille des multinationales, ce business doit être propre. Et il ne suffit pas de condamner l’entreprise, il y a des personnes qui sont lésées.»

Une initiative parlementaire a été déposée à Berne sur cette problématique. Et le député se veut optimiste: «Je pense que l’on peut avoir une oreille attentive de certains groupes politiques qui ne sont pas dans un business cru», explique Christian Dandrès, qui pense notamment aux conseillers nationaux du Centre.