Genève

Séparations: une association agit en amont pour préserver les enfants

28.11.2022 19h31 Rédaction

Trop souvent, les divorces s’enveniment et les enfants se retrouvent pris entre deux feux. Les conséquences peuvent être terribles et durables. L’association Scopale propose d’agir en amont.

Chaque année, 1’200 divorces sont prononcés à Genève. Mais en amont, comment éviter que les séparations ne soient douloureuses et les conséquences irrémédiables pour les familles, les enfants et la société? C’est l’ambition de l’association Scopale. «L’idée, c’est de travailler en amont, de désengorger les tribunaux, explique la vice-présidente de l’association, Laurence Bagnoud Roth. On a essayé de créer une plateforme interdisciplinaire pour accompagner les familles dans le processus de divorce.»

Cette démarche est inspirée d’un processus allemand, nommé «consensus parental». L’association propose des séances de réflexion vis-à-vis des modes de garde, de la répartition de l’enfant, qui permettent d’éviter que le conflit n’empire et ne devienne judiciaire.

«L’enfant est loyal par définition»

«Si on a des blessures conjugales, on peut avoir tendance à utiliser l’enfant comme objet pour blesser l’autre, explique Laurence Bagnoud Roth. L’idée, c’est de faire la part des choses entre ce qui dépend du domaine conjugal et du domaine parental, pour pouvoir trouver des solutions dans l’intérêt de l’enfant.»

En tant que psychologue, la vice-présidente de l’association est confrontée à ces situations au quotidien et veut à tout prix éviter les ruptures de lien. «L’enfant est loyal par définition. Quand les parents sont en conflit, cette loyauté se télescope. Quand il fait plaisir à l’un, il a l’impression de trahir l’autre. Et au bout d’un moment, ces conflits de loyauté mettent l’enfant dans des positions tellement difficiles qu’il va se couper l’un des parents pour sortir de la guerre des tranchées.»

L’association Scopale propose également des cours collectifs interdisciplinaires, mais également la formation des professionnels en collaboration avec l’UNIGE. Les prestations se veulent accessibles à tous, à 70 francs les trois séances.