Genève

Procès des Tattes: peines avec sursis demandées

30.11.2022 18h52 Rédaction

procès Tattes

Le troisième jour du procès de l'incendie des Tattes était marqué par le réquisitoire de la première procureure Anne-Laure Huber. Elle demande des peines avec sursis pour la majorité des prévenus.

Ils sont quatre à être présents sur le banc des accusés. En ce qui concerne le chef de coordination sécurité incendie, dont l’audition se tenait hier, la première procureure a indiqué s’en remettre à la justice. Son cas avait déjà été traité par le Ministère public par le passé et il avait été écarté de la procédure, c’est un recours d’avocates, au printemps dernier qui l’a ramené sur le banc des accusés aujourd’hui.

«C’est vrai qu’il n’a pas fait tout juste, expliquait ce soir la première procureure, mais il y avait beaucoup trop de pain sur la planche pour un seul homme, qu’il ait été très porté ou pas assez sur la sécurité des Tattes, on le lui aurait reproché quand même». La procureure reste donc sur ses positions, le tribunal décidera de son sort. 

Comportements inadéquats, mais non intentionnels

Pour ce qui est des autres prévenus, le Ministère public a demandé des peines pécuniaires avec sursis pour les deux agents de sécurité. 270 jours-amende pour l’un, 360 jours-amende pour l’autre, assortis d’un sursis de trois ans. Il est avéré que leur comportement face au feu n’a pas été adéquat et que certains gestes ont pu empirer la situation. Mais ce n’était pas intentionnel, ils sont tout de même allés vers les flammes sans chercher à fuir, relève le Ministère public. 

La première procureure a aussi requis une peine de culpabilité pour l’ancien occupant de la chambre qui a pris feu, avec une peine de prison de 15 mois avec sursis de trois ans. Certes, il était interdit d’avoir un objet chauffant ou de fumer dans la chambre, les résidents le savaient. Mais cet incendie n’avait rien de criminel, expose-t-elle en précisant que l’ex-résident a perdu ses maigres possessions dans ce sinistre. 

«Certains procès sont destinés à décevoir», déclarait Anne-Laure Huber en ouverture de réquisitoire. Ces peines demandées ne seront peut-être pas à la hauteur pour les parties plaignantes. Les débats se poursuivent désormais avec les plaidoiries des différents avocats.