La chambre genevoise immobilière en désaccord profond avec l'ASLOCA

Les loyers ne cessent d’augmenter en Suisse. L’Association de Défense des Locataires (ASLOCA) tire la sonnette d’alarme et dénonce des rendements excessifs des propriétaires. Des contestations trompeuses selon la Chambre genevoise immobilière.

L'ASLOCA a publié une étude qui constate une hausse de loyers de 22% depuis 2005, alors que le coût de la vie ne s'est rehaussé que de 7%. Pour, Christophe Aumeunier, secrétaire générale de la Chambre genevoise immobilière (CGI), cette étude est incomplète et trompe ses lecteurs: «Il ne faut pas comparer des pommes et des poires».

Le secrétaire général détaille: «une corrélation est faite entre le taux d’inflation et les loyers, mais ceux-ci ne sont pas dépendants du taux d’inflation» avant d'ajouter que l’étude de l'ASLOCA ne prend pas en considération les travaux des propriétaires qui justifient une hausse de loyer. «Depuis 10 ans, les locataires souhaitent 20% de plus de surfaces». précise-t-il.

«La part du revenu consacré au logement en Suisse n’a pas évolué en 20 ans»

Qu'en est-il du rendement excessif des propriétaires qui est théoriquement plafonné à 3,25%, mais qui n'a aucun moyen d'être contrôlé? Christophe Aumeunier rejoint l'ASLOCA sur ce point. Il affirme qu'il faut trouver «un pied d'égalité», mais pas à tout prix: «Il faut trouver des équilibres, des équilibres qui soient justes». Le secrétaire général de la CGI souligne que le régime Suisse est basé sur  la liberté contractuelle et que les règles de protection des locataires très puissantes: «Si on généralise et uniformise comme le souhaiterait l’ASLOCA, on porte atteinte au rendement des caisses de pensions, aux rentes des retraités suisses».