Genève prépare son péage urbain

Il y aura peut-être bientôt un péage urbain à Genève. L’idée revient sur la table. La Confédération a retenu le projet du canton pour tester la taxation des voitures à l’entrée et à la sortie du centre-ville. Une étude de faisabilité sera rendue dans un an.

Payer 2,50 CHF aux heures de pointes, 1 franc en heure creuse pour pénétrer dans le centre-ville. Une réalité peut-être bientôt pour les voitures de tourisme et de livraison. Objectif, réduire la congestion routière et diminuer la pollution.

Selon une étude commandée par le Grand-Conseil en 2019, cela pourrait réduire de 75% le trafic au centre-ville et rapporter 130 millions de francs par an.

Les jeunes verts libéraux sont ravis, "mais il faudra s'assurer que les fonds récoltés seront utilisés pour développer les infrastructures de mobilité douce" précise Marc Wuarin, co-président des jeunes verts libéraux. 

Un système de taxation qui concernerait le centre-ville élargi, mais pas les deux-roues pour l’instant. Berne a retenu le projet proposé par Genève qui doit faire l’objet d’une étude de faisabilité.

Pour Bertrand Reich, président du PLR Genève, "il faut finaliser le contournement de Genève, il faut que ce péage ne concerne pas les entreprises et les artisans, et il faut exclure les habitants du périmètre concerné par ce péage".

L’étude de faisabilité devrait s’achever fin 2023. Reste à savoir comment les véhicules seront contrôlés et quand le dispositif sera installé si les tests sont concluants. Une perspective qui réjouit le conseiller d’Etat Serge Dal Busco. « Désormais, nous allons pouvoir approfondir l'examen de ce concept tout en s'inscrivant dans le droit fil des objectifs de la transition écologique ».

Compensation, cette mesure pourrait s’accompagner d’une baisse des tarifs des transports publics en heure creuse. Verdict dans un an, on saura s’il faudra payer pour pouvoir rouler à 20km/h dans l’hyper-centre, les débats à venir promettent d’être animés.