Genève

La santé transfrontalière doit être revue

02.12.2022 20h03 Rédaction

Rufenacht

Les hôpitaux en France voisine tirent la sonnette d'alarme. En cause, une pénurie d'infirmiers qui traduisent le manque d'attractivité de la région face à Genève. 

La santé transfrontalière a fait l'objet d'Etats généraux de la santé. Le président du Comité des Etats généraux de la santé, Gilles Rufenacht, explique que la détresse des établissements français du Grand Genève ne fait que grandir.

Cette semaine, l'hypothèse d'une taxe sur les infirmières françaises qui s'en iraient travailler en France a été évoquée. Une idée balayée par Gilles Rufenacht: «Il y a d’autres moyens pour améliorer l’attractivité de la région sans entraver la libre circulation»

Salaire, pierre angulaire du problème

«On a sous-estimé le post-covid», lance le président des Etats généraux de la santé qui décrit le métier d'infirmier comme un travail contraignant avec une pénibilité exacerbée et une reconnaissance absente. Cette reconnaissance, les soignants l'attendent notamment à travers leur salaire qui ne fait pas le poids du côté français qui est multiplié par trois quand on est à Genève.

Un déséquilibre marqué qu'il va falloir gommer, selon Gilles Rufenacht qui estime que les salaires des soignants en Haute-Savoir doivent augmenter. Une hausse nationale du personnel infirmier Français donc? Pas nécessairement. Une des propositions sur la table consiste à redistribuer les revenus versés aux départements frontaliers via l’impôt à la source: «Les Français pourraient imaginer allouer une partie de cette enveloppe pour les soignants», détaille Gilles Rufenacht.