Un propriétaire risque l'expropriation à Chêne-Bourg

C’est le combat d’un homme contre l’Etat de Genève. François Deswartes a vu la vente de sa villa annulée par les autorités cantonales. Située sur une zone de développement, l’habitation est convoitée par l’Etat, qui a décidé de l’acheter. Mais s’il accepte, il perdrait selon lui plusieurs centaines de milliers de francs. S’il refuse, il risque l’expropriation, selon Le Temps. Le propriétaire dénonce des pratiques dignes d’un Etat totalitaire.

Devant cette maison de Chêne-Bourg, une pancarte qui intrigue. A l’intérieur, son propriétaire, François Deswarte, est en guerre contre les autorités genevoises. En octobre, cet indépendant est tombé de haut. L’Etat lui annonce qu’il ne peut pas vendre sa maison comme il le souhaite, car elle se situe dans une zone amenée être densifiée. Mais il refuse de se laisser faire.

Un combat pour tous les propriétaires

En 2015, François Deswartes achète cette villa. Après les travaux, le coût total s’élève à 1.8 millions de francs. Cet été, il la met en vente et un couple l’achète pour 2.2 millions. Mais entre temps, l’Etat annule la transaction en appliquant son droit de préemption, et décide de l’acheter. Problème: l’offre des autorités s’arrête à 1.6 millions. Mais s’il refuse le prix de l’Etat, François Deswarte risque l’expropriation.

Au-delà de sa situation personnelle, il dit mener son combat pour tous les propriétaires potentiellement concernés par ces procédures. François Deswartes a fait appel à un avocat pour contester la décision de l’Etat. S’il perd à Genève, il se dit prêt à aller jusqu’au Tribunal Fédéral.