Rencontre avec les chevaux du cortège de l'Escalade
Ils font partie intégrante du cortège et pourtant l’on s’attarde peu sur eux : les chevaux de l’Escalade. Ils sont près de 60 à participer cette année, dont une dizaine provenant des Franches-Montagnes. Nous étions à leur préparation, au campement de la cavalerie de 1602.
Ce samedi sur la terrasse Agrippa d’Aubigné, nombreux ont été les badauds à s’arrêter. Le camp de la cavalerie a attiré la foule, les stars du jour étant plutôt les chevaux que leurs cavaliers. Tous participent au grand cortège historique de ce dimanche.
Soixante chevaux cette année, dont 50 montés. Les autres sont tenus ou attelés, dans différentes parties du cortège. Ils fouleront les pavés du centre-ville et seront entourés de milliers de spectateurs, dans un contexte parfois très bruyant. Ils ont donc appris à se familiariser avec cet environnement en faisant trois jours de désensibilisation.
«Je joue du tambour aux chevaux, j'utilise des bâches, des drapeaux, des fifres... on fait en sorte que cela devienne un jeu» explique Jean-Philippe Eretzian, commandant de la milice bourgeoise dans cet cortège et responsable de la cavalerie de la compagnie de 1602. Un jeu qui porte rapidement ses fruits et offre au cheval plus de sérennité.
Mariage entre Genève et Jura
Les fiers destriers de ce cortège sont prêtés par des propriétaires genevois et le Polo Club de Veigy. Certains n’en sont pas à leur première fête de l’Escalade, les autres ont eu le temps d’être entraînés. Grande nouveauté cette année, des chevaux ont fait le déplacement depuis le canton du Jura. Non sans quelques péripéties sur la route, mais la dizaine de Franche-Montagnes et leurs propriétaires sont bel et bien là, prêts à participer pour la première fois à ce cortège historique ; cette race étant parfaitement adaptée aux évènements du genre.
«C'est un cheval très docile, habitué aux situation de charge, de stress, de glisse sur les pavés, de bruits etc... il est très calme. Vous pouvez le laisser au boxe deux trois jours et après il ne nous fera pas pour autant de galopade!» détaille Claude Boillat dit Claudi, préseident de la fédération jurasienne d'élevage chevalin.
Après une nuit passée aux écuries du Canelet, C’est avec impatience et non sans fierté que les cavaleries genevoises et franc-montagnardes défileront ce dimanche. Avant de repartir, chacun chez soi, à la fin des célébrations.