Genève

Procès du braquage UBS: place à la défense

19.12.2022 19h08 Julie Zaugg

Procès braquage UBS

Quatrième jour de procès dans l’affaire de la prise d’otage et du braquage d’une banque UBS à Cornavin en 2013. Ils sont cinq hommes prévenus dans cette affaire, tous avec des rôles différents d’après l’acte d’accusation. Cette journée était dédiée à la défense.

Les cinq avocates et avocats des prévenus se sont succédés ce lundi pour leurs plaidoiries respectives. Toutes et tous ont demandé l’acquittement dans cette affaire de prise d’otage, extorsion et chantage. Vendredi passé dans son réquisitoire, la procureure Sara Garbaski demandait des peines de prison de trois à quatre ans et demi pour ces hommes. La peine la plus lourde visait celui identifié par le Ministère public comme le cerveau du braquage.

Son avocate Me Yaël Hayat a, ce lundi matin, balayé les accusations du parquet. Elle le martèle, les fantasmes de braquage de son client sont restés inassouvis. Et, s’il a pris la fuite, cela ne signe pas pour autant le crime. «Une idée de braquage, cela se pique et se duplique, il n’y a pas de droit d’auteur dessus», expliquait-elle.

Un ADN non identifié

L'auteur principal du braquage pourrait d'ailleurs ne pas être présent du tout sur le banc des accusés. C’est ce qu’ont relevé, à de nombreuses reprises, les autres avocats. Me Charles Piguet rappelait qu’un ADN non identifié revient souvent dans le dossier: il a été retrouvé sur des accessoires ou des objets ayant notamment servis à ligoter la famille de l’employé de banque UBS lors de la prise d’otage.

Me Piguet estime que l’acte d’accusation propose un scénario certes complet, mais bancal. Trop d’inconnues demeures. Des témoignages excluent même certains accusés par leurs descriptions. Le doute plane: profitera-til aux cinq hommes prévenus dans cette affaire? Le verdict sera rendu prochainement.