Entartage de Céline Amaudruz à l'Université: des mesures attendues mercredi

Dans l’affaire de l’entartage manqué de la conseillère nationale UDC Céline Amaudruz à l’Université de Genève fin décembre, les condamnations affluent de tous bords. Après avoir été confronté ces derniers mois à trois dérapages de ce type, le rectorat de l’alma mater pourrait siffler la fin de récréation. Des mesures sont attendues dès mercredi. 

«Deux personnes cagoulées ont déboulé»

Le 21 décembre dans une salle d’Uni Mail, le Club genevois de débat, une association étudiante, organise un concours oratoire. Le thème : la neutralité. La conseillère nationale UDC Céline Amaudruz est invitée en tant que jurée. Mais durant l’évènement, neuf individus masqués tentent d’entrer dans la salle. La vice-présidente de l’UDC raconte la suite : «deux personnes cagoulées ont déboulé vers moi en criant 'Amaudruz tu pues, dégage' en lançant un liquide. J'ai vraiment eu très peur et je n'étais pas la seule», témoigne l'élue.  

Plainte pour tentative d’agression

L’événement s’est déroulé jusqu’au bout en présence de l’élue UDC. Mais Céline Amaudruz n’en reste pas là et dépose une plainte pour tentative d’agression. La conseillère nationale réclame depuis des décisions fortes de l’université. «Des personnes qui se comportent de la sorte n'ont plus rien à faire à l'université, elles devraient être exclues», argumente Céline Amaudruz.  

Les organisateurs entendus cet après-midi 

Les condamnations ont fusé toutes parts. Dernière en date, celle de la conseillère d’Etat Anne Emery-Torracinta qui juge cette attaque «inacceptable». Le rectorat qui a condamné ces agissements indique qu’il prendra toutes les mesures qui s’imposent. Ce dernier cherche avant tout à établir les faits. «Cette intrusion est inadmissible et contraire à toutes les valeurs de l'institution. Mais nous avons la nécessité d'établir les faits à travers le témoignage de Céline Amaudruz, des agents de sécurité et des participants mais aussi celui des organisateurs que nous avons entendus cet après-midi», explique le chef de la communication de l'Unige Marco Cattaneo. Quel a été le contenu de cette audition? Aucune information n'a filtré. Contacté, les organisateurs n’ont pas retourné nos appels. 

L’Université communiquera dès mercredi

Sanctions administratives ou plainte pénale? L’Université communiquera dès mercredi. De son côté, la CUAE va-t-elle se désolidariser de cette action sauvage qui pourrait concerner l’un de ces membres ? Contacté, le syndicat étudiant dit se positionner mardi soir à l’issue de sa réunion de comité.