La révolution électrique marche sur l'eau
Après les voitures électriques, les bateaux électriques ou à hydrogène promettent de révolutionner le transport de passagers. Plusieurs prototypes et projets prometteurs ont été avortés, mais celui de Mobyfly semble bien parti après des tests réussis sur le Léman.
Rapide, jusqu’à 74 km/h, neutre en carbone, cinq tonnes à déplacer grâce à l’équivalent de deux batteries de Tesla et une autonomie de 125 km: voici MobyFly, d’inspiration genevoise mais finalisée en Valais. «Notre premier marché est à l'export, mais on serait heureux de voir nos bateaux naviguer sur les lacs suisses» précise Sue Putallaz, CEO de MobyFly.
Plus rapide et économe
D’autres expériences prometteuses ont été avortées, comme SeaBubbles. Reste à souhaiter à MobyFly un développement moins chaotique. La société dispose de trois modèles capables de transporter de 15 à plus de 300 passagers. Elle mise sur la vitesse grâce à des foils brevetés. Le prix d’entrée s'élèbe à 1,5 million pour le petit modèle, et plusieurs dizaines sans doute pour le plus gros. Sue Putallaz rassure : «C'est un bateau qui est parfaitement amortissable, il sera plus économe dans sa maintenance, dans son opérationnel»
MobyFly qui multiplie les tests, affirme être le bateau hydrofoil le plus rapide et le plus économe en énergie du monde. Un argument nécessaire face à une concurrence acharnée et un marché prometteur. La société a déjà signé dix contrats à l’étranger et livrera ses premiers exemplaires cette année.