Genève

Les bières sans alcool se vendent comme des petits pains

17.01.2023 17h03 Céline Argento

alcool

Le dry january a ses adeptes depuis quelques années. Beaucoup choisissent de passer à l’eau, ou au soda. Mais les bières sans alcool ont de plus en plus de succès. Le marché est en expansion, et pas seulement en janvier.

En une seconde, la capsule est retirée. Un geste identique, mais le contenu est un peu différent. On parle bien sûr ici de la bière sans alcool. La demande pour ce produit est croissante comme l’a constaté le responsable de ce magasin situé à la gare, et pas seulement en janvier: «Ce sont les femmes enceintes, les jeunes, les plus âgés. Tout le monde vient pour en prendre. Aussi beaucoup de gens qui veulent profiter tout en faisant une pause dans l'alcool.»

La part du chiffre d’affaires de ce magasin est passée de 3% à presque 8% en trois ans sur le total de vente des bières. En 2014, trois produits étaient au choix, venant de grands industriels. Désormais, c’est tout un rayon, de brasseurs plus modestes. 

50% de chiffre en plus

Le site Undrunk, lancé en 2021 en Suisse, propose seulement des produits sans alcool. Depuis début janvier, il enregistre une demande de plus de 50% par rapport à l’année précédente. Côté grands distributeurs, la Coop signale une hausse des ventes mais sans donner de détail chiffré: «nous ne communiquons en principe pas de chiffres sur les différents segments de produits.» L’année dernière, durant la campagne "oui ou non" à l’alcool à la Migros, le géant orange avait lancé sa bière sans alcool, aujourd’hui commercialisée: «Nous sommes très satisfaits des ventes», écrit Migros, sans entrer dans le détail.

0,5% d'alcool 

Globalement, les produits sont aussi de plus en plus divers. Vin et gin sans alcool par exemple sont aujourd’hui proposés chez tous les distributeurs. Mais attention, le sans alcool peut tout de même en contenir un peu: «la loi suisse nous autorise à aller jusqu'à 0,5 pour entrer dans la gamme sans alcool. Il y a peu de bières de brasseurs 100% sans alcool». Reste encore la question du goût. Et là, c’est à chacun de se faire son avis.