Genève

«Lors d'une avalanche, chaque minute compte»

22.01.2023 17h23 Denis PALMA

rédaction

Comment maximiser les chances de survie en cas d’avalanche ? La bonne coordination entre les secouristes et les équipes héliportés jouent un rôle primordial dans la course contre la montre qui débute dès le déclenchement d’une avalanche. Pour tester leur capacité de réaction et de décision, les sauveteurs du secours de sauvetage romand en collaboration avec la Rega se sont exercés ce week-end aux Diablerets. 

15 minutes après les chances de survie s’amenuisent grandement 

L’exercice débute à la caserne des pompiers des Diablerets. A l’intérieur, le poste de commandement. Le scénario : une avalanche a enseveli 12 personnes, dont 3 en raquettes, deux piétons et 6 skieurs de randonnée. C’est ici que vont être coordonnées toutes les décisions. Lors d’une avalanche, après 15 minutes après son déclenchement les chances de survie s’amenuisent grandement. La première décision tombe immédiatement. « On est dans la phase de démarrage ou de chaos. L’urgence c’est d’envoyer une équipe de pointe composée d’un sauveteur spécialisé en sauvetage héliporté, un guide de montage, un médecin et si possible un conducteur de chien, explique le responsable des opérations de sauvetage Claude Gavillet. 

Écarter une éventuelle suravalanche

Simultanément les sauveteurs sont mobilisés via cette application. Elle localise le lieu d’avalanche et les informe du lieu de rendez-vous. Les secours s’organisent. Le premier hélicoptère de la Rega arrive sur place. Il charge l’équipe de pointe. A l’approche du lieu de l’avalanche, l’équipe de pointe va chercher des indices en surface, des personnes ou des bâtons partiellement ensevelis. Elle cherche aussi à écarter la possibilité d’une sur avalanche.

30 sauveteurs mobilisés 

Au départ, une trentaine de sauveteurs dont quatre conducteurs de chiens d’avalanche attendent tour à tour d’être héliportés par une deuxième machine sur le site de l’accident. Sur le site de l’avalanche, la rapidité des secouristes a payé, bien aidé par le flair des chiens. Un flair qui a permis ici de localiser une victime : c’est un enfant. Il est Blessé. Son sauvetage va être médicalisé. A ce stade, sept personnes ont été retrouvées. Mais il reste encore sept victimes dans la neige alors que La nuit tombe rapidement. Les sauveteurs peuvent compter sur le matériel et le travail des pompiers qui ont installé ces éclairages pour poursuivre les recherches.  Elles consistent à réaliser un sondage fin et méthodique. 

Exercice grandeur nature réussi 

L’exercice qui touche à sa fin a donné toute satisfaction à ses organisateurs. «Même si elles ont la même formation, ce sont plusieurs colonnes de secours différentes qui ont été mobilisées. Aujourd’hui, nous avons pu constater que cela fonctionnait», analyse Christian Reber, président du SARO.

 Alarmer correctement permet aux sauveteurs de gagner un temps précieux lors des interventions durant lesquelles chaque minute compte : le lieu exact de l’accident ainsi que le nombre de personnes ensevelies. Ces cinq dernières années, la Rega est venue en aide en moyenne à 37 victimes d’avalanches chaque année.