Genève

Le spectre d'un référendum plane sur les Cherpines

23.01.2023 17h11 Delphine Palma

cherpines

Le projet de quartier des Cherpines fait débat depuis deux décennies, et la contestation pourrait peut-être bien durer encore un peu. Une partie du projet est jugée trop dense par un groupement d’associations qui demande plus de concertation et de respect pour l’environnement. Le spectre d’un referendum plane sur le projet.

Elles sont trois associations, réunies sous le nom « Cherpines Autrement », à s’inquiéter du visage du futur quartier des Cherpines. Sur ce vaste territoire agricole entre Plan-Les Ouates et Confignon, 3'700 logements sont prévus, dont 2000 dans la zone baptisée Cherpines II, objet de toutes les critiques.

PLQ trop dense à revoir 

Selon les associations, qui ont potassé les plans, les immeubles seraient construits trop près du bord de l’Aire, dans un style dépassé et sans réelle garantie pour la protection de cette zone de nature. L’école prévue ne serait pas assez vaste, et surtout, ce quartier serait bien trop dense. 7'000 habitants sont attendus dans la zone. « Notre première demande est de respecter la densité fixée à 1.0 et non à 1.2 comme c’est le cas actuellement », détaille Jean Herzschurch de Sauvegarde Genève. « Le vote référendaire en 2011 fixait la densité à 1.0. Cela fait une sacrée différence. » Une différence de 800 logements en moins, estiment les associations.

Concertation de façade

Elles demandent aussi à être vraiment écoutées. Les consultations publiques n’en seraient pas vraiment, expriment Jean Herzschurch « On ne nous écoute pas à la fin. Les projets vont de l’avant à 200 à l’heure, et les recommandations des citoyens et des associations ne sont pas suivies. » 

Une première partie du projet des Cherpines baptisée Rolliet et comprenant 1'000 logements, une école et diverses activités de service, n’est pas concernée par ces remarques. Le projet est de toute façon trop avancé car les premiers travaux doivent commencer en 2023. 

 Par contre, l’autre zone, Cherpines II, pourrait faire l’objet d’un référendum communal et prolonger encore un peu cette saga qui dure depuis un quart de siècle.