Les pygargues ont pris leur envol

Le pygargue à queue blanche est en passe de se repeupler sur les rives du Léman. Grâce à un programme de conservation, l’espèce disparue depuis plus d’un siècle fait son retour. Quatre spécimens ont pris leur envol depuis l’été dernier. Vous pourrez tenter de les observer ce week-end lors de la journée mondiale des zones humides.

A la recherche du pygargue à queue blanche. Un peu de chance et beaucoup de patience pour observer l’un des quatre rapaces qui ont quittés le nid l’été dernier. Nés en captivité dans le parc des aigles du Léman à Sciez, ils sont le fruit d’un ambitieux programme de réintroduction.

«Après deux cents ans où on a passé notre temps à prendre les animaux dans la nature pour les mettre en captivité, aujourd'hui on doit apprendre à faire le chemin inverse, c'est-à-dire passer les animaux de la captivité à la nature» précise Jacques-Oliviers Travers le directeur des Aigles du Léman.

Dans cette volière d’acclimatation, les petits ont progressivement pu prendre leur indépendance, et leur envol. Munis de balises GPS, ils peuvent être suivis en temps réel.

Le pari est en passe d’être gagné. Ce programme qui ne bénéficie d’aucune subvention et qui a coûté près de 400 000 euros à son lancement intéresse beaucoup les ornithologues genevois.

«Les top prédateurs existent depuis des millions d'années, ils jouent un rôle écologique important, ils ne sont pas là pour exterminer les animaux, mais pour participer à leur régulation» indique Gottlieb Dandliker, Inspecteur cantonal de la Faune.

Après le gypaète barbu, le pygargue peut donc désormais être aperçu dans notre région. Chance et patience, et un coup de main lors de la journée mondiale des zones humides ce week-end où plusieurs animations sont prévues.

Tout le programme sur www.dansmanature.ch