Genève

Robert Cramer: «Ce ne sont certainement pas nous qui allons impulser des projets»

02.02.2023 19h22 Rédaction

Depuis trois semaines, Meyrin est gouvernée entre autres par deux anciens magistrats de taille: Sandrine Salerno et Robert Cramer. Il leur faut gérer les affaires courantes mais la politique n’est jamais bien loin. Robert Cramer parle pour la première fois depuis sa prise de fonction. 

L’ex-magistrate de la Ville de Genève Sandrine Salerno et de l’ex-conseiller d’État Robert Cramer ont été nommés le 12 janvier dernier par le Conseil d'Etat pour combler les absences de durée indéterminée pour raison de santé de deux conseillers administratifs à Meyrin. Robert Cramer, qui était ce mardi au Conseil municipal, dit avoir reçu «un magnifique accueil» et salue la différence d’échelle entre Genève et Meyrin: «Vous êtes dans un autre monde à Meyrin. Vous êtes dans un monde où les gens s’écoutent, c’est totalement invraisemblable.»

En place jusqu'au retour des conseillers administratifs

Officiellement «administrateur de la commune, délégué par le Conseil d’État», l’ex-conseiller d’État dit ne pas avoir de rôle dans la politique communale. «Nous ne sommes pas des élus, ce ne sont pas les électrices et les électeurs de Meyrin qui nous ont accordé leur confiance mais le Conseil d’État», commente-t-il. Les deux administrateurs provisoires doivent donc expédier les affaires courantes et faire des rapports au Conseil d’État. «On est là pour contribuer à ce que la commune tourne, mais ce ne sont certainement pas nous qui allons impulser des projets. Ce n’est ni notre rôle, ni notre tâche.»

Il annonce, au passage, que le dossier RH qui agitait la commune en décembre, a été réglé depuis son arrivée. Pourtant, l’absence des deux conseillers administratifs pour maladie pose question. Robert Cramer ne commente pas vraiment et rend plutôt hommage aux services de la commune. Il dit également «ne pas voir de problème» au sujet de l’absentéisme dans la police.

Sandrine Salerno et Robert Cramer seront en poste jusqu’au retour des conseillers administratifs, «bien que la situation ne doive pas s’éterniser», ajoute-t-il. Pour le principal intéressé, ce retour fait plaisir: «Je ne cacherais pas que lorsque vous vous retrouvez à nouveau devant une assemblée, que vous avez à intervenir et défendre des projets, c’est ce qui est le plus sympathique dans la politique. La gestion des services fait partie du travail, mais ce qui est stimulant, c’est d’être au contact avec les élus et de pouvoir porter des projets pour le bien d’une collectivité.» S’il explique être honoré d’avoir été appelé, l’ancien conseiller aux États ajoute que sa vie politique est désormais derrière lui.