Genève

La Confédération Haudenosaunee offre un Arbre de la paix à Genève

09.02.2023 16h44 Céline Argento / ATS

Haudenosaunee

La Confédération Haudenosaunee a offert un Arbre de la paix à la Ville de Genève. L'événement, qui a eu lieu jeudi au parc des Bastions, marque les 100 ans de la venue du chef iroquois Deskaneh et le soutien qu'il reçut de la Municipalité.

'Cette célébration permet de sceller les relations séculaires d'amitié entre la Ville de Genève et la Confédération des Six Nations iroquoises', a salué le conseiller administratif Alfonso Gomez, vice-président de l'exécutif. En été 1923, Deskaheh vint à Genève pour faire valoir les droits des communautés autochtones face aux Etats colonisateurs auprès de la Société des Nations.

Si la jeune organisation refusa d'entendre le chef iroquois, le maire de Genève l'invita à prononcer son 'Appel de l'homme rouge à la justice' devant le Conseil municipal puis devant la population. Pour commémorer cet événement, la Confédération Haudenosaunee offre à la Ville un pin blanc qui est son symbole. 'C'est un don précieux dont nous prendrons le plus grand soin', a assuré M. Gomez.

Armes enterrées

La cérémonie a commencé par une action de grâce en langue seneca par Clayton Logan, aîné de la Nation Seneca. L'ouverture de la cérémonie doit permettre aux esprits, à tous les niveaux de la création, de se réunir, a expliqué son neveu Brennen Ferguson, de la Nation Tuscarora et membre du comité des relations extérieures Haudenosaunee.

Mettant un terme à l'autonomie des communautés autochtones, les colonisateurs apportèrent la guerre, la famine et la violence, a raconté M. Ferguson. Le Créateur envoya un messager qui convainquit chaque chef de communauté que la paix et l'unité leur rapporterait plus. Les armes furent enterrées sous un pin blanc, afin que les fleuves souterrains les emportent.

Jeudi, une flèche et une massue traditionnelles ont été placées dans un trou par M. Gomez et M. Logan. Juste avant, l'aîné a prononcé une prière et jeté du tabac. Le pin de trois mètres de haut a été planté au-dessus. 'Enterrer les armes permet de mettre de côté la colère, la haine et la soif de vengeance pour défendre la paix', a relevé Kenneth Deer, de la Nation Mohawk et membre du comité des relations extérieures Haudenosaunee.