Les crèches en Ville de Genève alimentent le débat
Au Grand Conseil, le Centre a jeté cette semaine un pavé dans la mare de l’accueil pré-scolaire. Le député Sébastien Desfayes propose que les communes ne financent plus les crèches ou les jardins d’enfants, mais directement les parents, via des bons de garde. Ces derniers pourraient donc choisir en totale liberté où ils décident d’inscrire leurs enfants.
A cette proposition, la conseillère administrative en Ville de Genève Christina Kitsos réagit: «On n’aura plus de transparence, on n’aura plus d’égalité de traitement». L'élue en charge de la cohésion sociale fustige le projet du Centre et évoque un «contresens politique»: «On subventionnera avec l’argent du citoyen des crèches qui ne seront pas accessibles à tous et à toutes, c’est une aberration.»
Pour Christina Kitsos, l’objectif actuel est de développer le nombre de places en crèches et d’investir en faveur de l’éducation préscolaire. Pour cette raison, la conseillère administrative estime que l'argent public ne doit pas être investi dans du privé sans savoir qui bénéficiera des places au bout du compte.
La municipalisation des crèches
Christina Kitsos définit la municipalisation des crèches comme la grande priorité de sa législature qui, selon elle, permettra de créer de nouvelles places en crèche. Suffisant pour subvenir aux 1'100 places annoncées par la Cour des comptes? Non, répond-elle en précisant que des majorités doivent être trouvées au Conseil municipal pour pouvoir avancer. L'élue politique précise toutefois que des investissements sont menés chaque année permettant ainsi d'ouvrir 700 places d'ici 2028.