Genève

La LUP lance une initiative pour la gratuité des places de crèche

14.02.2023 14h40

La LUP lance une initiative pour la gratuité des places de crèche

A Genève, la Liste d'Union populaire lance une initiative pour rendre les places de crèche gratuites et obliger les communes à en créer pour répondre à la demande. Elles seraient financées par une hausse de la contribution patronale de 0,07% à 0,5% de la masse salariale (archives).

Photo: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

A Genève, la Liste d'Union populaire (LUP) lance une initiative pour rendre les places de crèche gratuites et obliger les communes à en créer pour répondre à la demande. Elles seraient financées par une hausse de la contribution patronale de 0,07% à 0,5% de la masse salariale.

'Il manque 4000 à 5000 places de crèche dans le canton, en particulier dans les communes suburbaines', a indiqué mardi devant les médias Pablo Cruchon, lors du lancement de l'initiative législative cantonale 'Des crèches gratuites pour tous les enfants'. Et de préciser qu'un cinquième des parents renonce à placer leur enfant pour des raisons financières.

La nouvelle formation d'extrême gauche, qui vise des sièges au Grand Conseil et au Conseil d'Etat aux élections d'avril, avance d'autres arguments. 'Deux salaires sont nécessaires pour vivre à Genève, les familles doivent avoir des solutions de garde. C'est aussi un besoin des employeurs', indique Giulia Willig. L'initiative est une mesure en faveur de l'égalité entre hommes et femmes, relève-t-elle encore.

Pour Olivier Baud, la crèche permet de mieux sociabiliser les enfants qui arrivent à l'école et d'éviter les problèmes. Selon des études françaises, citées par Pablo Cruchon, un accueil préscolaire de qualité réduit les inégalités scolaires.

Un service public

Concrètement, l'initiative vise à inscrire la gratuité dans la loi sur l'accueil préscolaire. Les communes devront mettre à disposition le nombre de places nécessaires pour atteindre un taux d'offre d'accueil répondant à la demande. Pour ce faire, elles anticiperont les besoins en locaux. Côté financement, la contribution patronale passera, en sept ans, de 0,07% à 0,5% de la masse salariale.

La LUP veut ainsi créer un véritable service public de la petite enfance. 'Il n'y a aucune raison objective pour laquelle la petite enfance est différente de l'école', a déclaré la conseillère nationale Stefania Prezioso, qui brigue un siège au Conseil d'Etat. La LUP a jusqu'au 13 juin pour récolter 5479 signatures valables.

/ATS