Des hérons cendrés nichent en pleine ville
Ils avaient presque totalement disparu. Aujourd’hui , ils sont de retour en force, et même tout proche des centres-villes. Les hérons cendrés, ces grands échassiers typiques du plateau suisse, se regroupent tous les printemps dans le bois de la Bâtie pour nicher. Malgré les nombreux promeneurs et les nuisances de la ville, ils reviennent tous les ans. Le lieu est idéal pour observer de près leur manège.
Les hérons cendrés sont de retour au sommet de leurs grands chênes. Au bois de la Bâtie, à deux battements d’aile du centre ville et au milieu des promeneurs de chien, ils vaquent tranquillement à leurs occupations. « Juste au moment où je vous parle, j’assiste à un accouplement en direct » sourit Gottlieb Dändliker, derrière sa paire de jumelles.
Retour en force
L’inspecteur cantonal de la faune compte 18 nids dans ce grand bosquet. L’héronnière est bien connue, les oiseaux reviennent nicher ici tous les ans. Avec l’Arve, le Rhône et les bois tout près, ils trouvent ici de quoi se nourrir pendant plusieurs mois, jusqu’à la fin de la période de reproduction en juin-juillet. « Le héron cendré est connu comme un pêcheur de poissons, mais il se nourrit aussi de grenouilles, de libellules et d’insectes » poursuit Gottlieb Dändliker. « Il contrôle aussi les populations de rongeurs. Le fait que maintenant, on le laisse vivre sa vie lui permet de jouer son rôle de prédateur. »
Une héronnière en pleine ville
Car le héron a été chassé et presque totalement éradiqué jusqu’au milieu du XXe siècle. Depuis quelques décennies, il est de nouveau largement répandu, partout dans le canton. Mais l’observer de près et presque sous nos fenêtres, c’est vraiment magique. « On peut se promener tout autour du bosquet, sans faire trop de bruit, et observer ces oiseaux. C’est une très bonne manière de découvrir le monde des oiseaux.»
Le site internet dansmaNature.ch permet de mieux connaitre les espèces sauvages du canton et de découvrir les meilleurs coins pour les observer.
Ces prochaines semaines, avant l’éclosion des feuilles, c’est le meilleur moment pour observer nos grands échassiers sous toutes les coutures. À distance raisonnable, ils ne sont pas facilement impressionnables. Par contre, le bal des hélicoptères de ces derniers jours n’étaient pas du tout à leur goût.