Genève

Un Genevois parcourt 2000 kilomètres en autonomie dans le Sahara

06.03.2023 19h15 Pablo Sanchez

aventurier

A première vue, Barnabé Noverraz semble être un étudiant de 22 ans comme les autres. Mais cet habitant de Cartigny est un jeune aventurier qui revient d’un défi sportif extraordinaire. Il a parcouru 2000 kilomètres à vélo dans le désert du Sahara en autonomie totale.

Trois semaines après son retour, Barnabé Noverraz est encore sous le coup de l’émotion. Il regarde en boucle les vidéos prises durant son défi sportif. Le 27 janvier, il est parti d’Hurghada en Egypte pour arriver 16 jours plus tard à Khartoum, capitale du Soudan. 2000 kilomètres plus au sud. Un voyage qui l’a profondément marqué. 

«Je vois les choses différemment. Je fais un plus attention aux choses importantes. Rien qu’avoir de l’eau à la maison qui coule du robinet, c’est une chance qu’on a ici et que là-bas ils ont pas», indique-t-il. 

Un passionné d’aventure

Barnabé Noverraz n’en est pas à son coup d’essai. Il y a un an, il a gravit le mont Kilimanjaro en Tanzanie. Dernièrement, il a tenté de traverser l’Islande à pied. Sans succès, à cause d’une forte tempête. Pourquoi tous ces défis ? Le jeune étudiant de l’EPFL veut repousser ses propres limites. «C’est un dépassement de soi. Et c’est surtout apprendre à se connaître, savoir qui je suis vraiment et comment je vais être dans ces situations», explique-t-il. 

Cette passion pour l’aventure, il l’a doit aux récits des plus grands explorateurs de l’histoire. «Magellan par exemple. Il part totalement dans l’inconnu, ça me passionne. Oser partir dans un endroit que personne ne connaît, je trouve qu’il n’y a rien de plus beau», développe l’aventurier.

L’autonomie totale, un état d’esprit

C’est dans un espace dans le grenier de la maison familiale que le jeune aventurier prépare ses défis. Car 110 km par jour, soit 10 heures quotidiennes de vélo dans le désert, ça ne s’improvise pas. Itinéraires, matériel, préparation physique et un vélo comme seul compagnon de voyage., tout doit être au point avant de partir. Mais malgré une grande préparation, la réalité du terrain surpasse toujours les attentes.

Comme si les difficultés de l’environnement ne suffisaient pas, Barnabé Noverraz part toujours en autonomie totale pour ses défis. Au Sahara, il filtrait l’eau du Nil pour boire, mangeait de la nourriture lyophilisée et dormait dans une tente au milieu du désert. Voyager en autonomie, c’est avant tout un état d’esprit. «Partir avec toute sa nourriture et son matériel permet de compter que sur toi-même. S’il y a un problème c’est de ta faute et pas celle de quelqu’un d’autre», précise-t-il.

«Faire quelque chose de vraiment grand par la suite»

Sur le long terme, il ne cache pas son ambition: «C’est vraiment d’aller à chaque fois de plus en plus loin et de faire quelque chose qu’idéalement personne n’a fait. Tous ces défis c’est une sorte de préparation pour faire quelque chose de vraiment grand par la suite», nous glisse l’étudiant. 

Pour les prochains défis, le jeune aventurier souhaite surtout découvrir des nouveaux environnements. Passer du désert au froid polaire en passant par la jungle et la forêt, les aventures de Barnabé Noverraz ne font que commencer.