Covid long: 1'000 signatures pour soutenir les infirmières
Les infirmières des HUG touchées par un covid-long et en passe d’être licenciées continuent de se mobiliser. Constituées en un collectif, elle ont fait déposer une pétition de 1000 signatures par le biais de leur avocat. En visant la direction des HUG et le Conseil d’Etat, elles espèrent mettre leur cas en lumière et obtenir un reclassement.
La lutte continue pour ces infirmières des HUG. Quatre infirmières touchées par le covid long, en passe d’être licenciées, après les 720 jours règlementaires d’arrêt de travail. L’une d’elle a déjà vu son contrat prendre fin. Un recours a été fait.
«Ce que l'on demande aux HUG, c'est un reclassement pour les personnes qui n'ont pas encore été licenciées et d'annuler le licenciement qui a été prononcé au début de l'année». Détaille Me Sacha Camporini, avocat des infirmières concernées. «Ce que l'on s'apprête à faire aujourd'hui, c'est déposer une pétition signées par 1000 personnes réclamant cette action-là.»
Sentiment d'abandon
Les signatures collectées proviennent majoritairement des collaborateurs et collaboratrices des HUG, solidaires de leurs camarades qui, au-delà d’un revenu, cherchent désespérément à conserver un lien contractuel avec l’hôpital.
«Moi ce que j'aimerais, c'est que les HUG et l'administration au niveau de la santé publique prennent leurs responsabilité; que le personnel atteint de Covid-Long, reconnu maladie profesionnelle, ne soient pas licencié. Aussi, que l'on nous laisse prendre le temps pour recouvrir un peu la santé et nous proposer par la suite un reclassement» explique Gloria Castro.
Toujours apte à travailler mais à un pourcentage moindre, les infirmières se sentent lâchées. Une situation qui tend à ternir l’image de la profession «alors qu'on a besoin de relève et aussi que les personnes qui sont déjà dans cette profession y reste! Là c'est un signe très négatif», déplore la présidente de la section genevoise de l'Association Suisse des Infirmières et Infirmiers, Patricia Borrero.
Pièces manquantes au puzzle
Destinataire de la pétition, le conseiller d’Etat Mauro Poggia explique manquer d’informations dans ce dossier devenu polémique. «Que disent les médecins? Est-ce que ces personnes peuvent rester assises? Si oui, combien de temps ? Ont-elles une formation autre? Il nous faut des éléments, c'est à l'assurance invalidité d'évaluer cette capacité de travail. Cette pétition, je la ressens comme l'expression d'une souffrance mais juridiquement il manque tellement d'éléments pour savoir ce qu'on peut en faire, cela va être difficile» nous dit le ministre en charge de la santé.
Les signatures sont désormais déposées. Le collectif espère qu’une rencontre avec les HUG, voire le conseil d’Etat, sera possible, en guise de prochaine étape.