Les Vert-e-s genevois ont fêté leurs 40 ans
Les Vert-e-s fêtaient hier soir leurs 40 ans. Une soirée réunissant les fondateurs du parti tout autant que les plus jeunes. Un parti qui a cartonné aux dernières élections et espère poursuivre sur sa lancée. Mais en 1983, le mouvement ne réunissait que quelques sympathisants. Retour sur cette histoire.
En 1983, avant la création du parti national, un premier mouvement écologiste nait à Genève. Robert Cramer le rejoint vite: «nous ne savions pas comment fonctionnait le Grand Conseil, ni les lois. On est venu me chercher parce que j'étais avocat». Il arrive en même temps que Fabienne Bugnon. Cette dernière est alors militante anti-nucléaire: «Je ne voulais pas entrer dans quelque chose d'institutionnel, et finalement, on m'a mis sur la liste du Grand Conseil comme quota».
Cette soirée d’anniversaire permet d’exhumer quelques archives: des photos des premières victoires électorales, les combats en votations. Mais aussi des affiches montrant des Vert-e-s pas encore très branchés égalité: «l'équilibre n'était pas là et heureusement cela a changé !» rappelle le président des Vert-e-s suisses Balthasar Glättli, présent pour la soirée.
Question de génération
Des changements dans l’organisation. Mais pour la présidente des Vert-e-s genevois Delphine Klopfenstein Broggini, l’ADN est toujours là: «nous ne surfons sur aucune vague, il faut être un parti de solutions, et de cohérence.»
Le jeunes Vert-e-s sont malgré tout plus woke. Le rapport à la viande a aussi créé des dissensions: «c'est une question de génération mais c'est un détail, nous sommes d'accord sur l'essentiel». Peu importe ce qu’il y a dans les assiettes, ce soir, les Vert-e-s sont unis. Il faudra voir avec le résultat des élections, si l‘ambiance sera toujours à la fête.