«Je ressens aujourd'hui une très bonne connexion avec la Suisse»

Il y a une année, le club de waterpolo de carouge accueillait avec le soutien de sa commune une vingtaine de poloïstes de la ville de Kiev qui fuyaient la guerre. Aujourd’hui plus de la moitié sont repartis dans leur pays. Mais pour les restants, malgré un certain spleen, l’intégration par le sport et l’éducation semble les maintenir la tête hors de l’eau.   

L’an passé, le club de waterpolo de Carouge venait en aide à 28 réfugiés ukrainiens dont 20 jeunes poloïstes. Si la majorité d’entre eux sont aujourd’hui rentrés au pays, ou sans nouvelle, sept adolescents sont encore là. Placés en classe d’accueil, ces Kiéviens tentent d’oublier les atrocités de la guerre.

Le sport, moteur d'intégration

Accueillis dans les dortoirs des Charmettes les 40 premiers jours, ces Kiéviens sont aujourd’hui logés dans des appartements, comme Hanna. Placée dans cet immeuble à Lancy par l’hospice général, cette femme de 43 ans bénéficie d’une quarantaine de m2. Après le départ de son fils, reparti en Ukraine aux côtés de son père, Hanna s’est lancée dans l’apprentissage du français. Elle obtient même un diplôme niveau A2.

«Ça n’était pas facile, bien sûr de travailler, de changer sa manière de vivre»

En parallèle, elle suit une formation professionnelle à l’Office cantonal de l’emploi (OCE). Passée par des mois compliqués au niveau émotionnel, Hanna retrouve le sourire et la motivation, elle qui souhaite trouver un travail dans les prochains mois. C’est grâce en partie au service des affaires sociales. Plus de 3'000 Ukrainiens bénéficient aujourd’hui d’un permis S à Genève. Mais toutes ces familles ne sont pas logés à la même enseigne. 

«Je ressens une très bonne connexion avec la Suisse»

Si la plupart de ces jeunes ukrainiens s’accommodent à la vie en Suisse, leur motivation est de rentrer un jour au pays. Mais la guerre sévit toujours dans cette région. L’heure d’un départ n’est pas encore arrivée.