Genève

La rivière l'Aire renaturée sur plus d'un kilomètre

13.03.2023 13h44 ATS avec Delphine Palma

aire

A Genève, la renaturation de l'Aire se poursuit, avec l'achèvement d'une quatrième étape portant sur plus d'un kilomètre de cours d'eau entre le village de Certoux et la frontière française. Dans le secteur, des aménagements ont aussi été mis en place pour lutter contre les crues.

Il y a 20 ans, le village de Lully avait été touché par des inondations spectaculaires. A l'époque, l'Aire était canalisée. Aujourd'hui, la rivière a retrouvé un large lit naturel capable de recevoir des crues. En outre, des digues ont été construites afin de compléter le dispositif de sécurité.

Désormais, les villages autour de l'Aire sont protégés contre les crues tricentennales, souligne lundi le département du territoire dans un communiqué. Les travaux de cette quatrième étape ont été pris en charge par le fonds cantonal de renaturation, notamment alimenté par les redevances hydroélectriques.
« Nous n'avons pas décidé où coulerait la rivière mais nous lui avons donné des possibilités», détaille le groupement Superpositions qui a dirigé cette renaturation mandatée par l'Etat. « Nous avons crée une structure en losange et se sont les crues et les différents événements naturels, qui travaillent ces losanges ou emportent les graviers. »


Cours d'eau pollué

Avec cette renaturation, l’objectif est triple: revitaliser le cours d’eau et ses abords pour favoriser la biodiversité. Réduire le risque de crues grâce à un lit élargi, et améliorer l’accueil des promeneurs. Mais malgré tout, l’Aire reste un cours d’eau pollué, en raison notamment du rejet de stations d’épuration et d’eaux usées. Avec le manque d’eau lié à la sécheresse, la question de la pollution n’est pas réglée. « Nous devons travailler avec nos partenaires français pour améliorer la question qualitative avec des stations d’épuration partagées », souligne le conseiller d’Etat Antonio Hogers. « Il faut aussi mieux maîtriser la question quantitative, car avec le réchauffement climatique, nous aurons moins d’eau dans nos contrées. »


Renaturation et concertation

Le but est de permettre la constitution 'de nombreux milieux favorables au développement d'une flore et d'une faune diversifiées'. Une dizaine de milliers d'arbustes, des roseaux et 125 arbres ont été plantés. 

Cette quatrième et dernière étape de renaturation s’est conclue ce matin par une visite des associations et des riverains des deux cotés de la frontière. Certaines associations craignaient des abattages d’arbres importants, elles se disent aujourd’hui rassurées. Dernière étape pour l’Aire, sa remise à ciel ouvert dans le futur quartier du PAV. Et sa renaturation coté français. Mais de l’eau coulera encore sous les ponts ; le dossier n’en est qu’à l’étude de faisabilité.