Genève

Le conflit entre l'AGEP et le DIP continue

20.03.2023 18h05 Gilles MIELOT

redac

Le dialogue de sourd continue entre le département de l’instruction publique et les écoles privées. Le désaccord au sujet du règlement concernant l’âge du début de scolarité n’est toujours pas réglé. Ce matin, l’Agep qui représente les établissements privés a annulé une réunion au dernier moment.

Difficile d’entamer un dialogue constructif entre les écoles privées et le département de l’instruction publique. Difficile surtout de se rencontrer, les écoles privées s’en plaignaient il y a un mois, mais alors qu’un rendez-vous était enfin agendé ce matin, l’Agep l’a annulé estimant que les conditions du dialogue n’étaient pas remplies.

«C'est difficile d'inviter un interlocuteur à discuter mais en même temps on maintient au-dessus de votre tête une épée de Damoclès» se plaint Me Nicolas Jeandin, avocat de l’Association Genevoise des Ecoles Privées (AGEP).

L'âge de scolarisation doit être harmonisée.

Le point d’achoppement est toujours le même, l’âge du début de scolarisation. 4 ans pour le public et dès 3 ans pour le privé. Un dispositif que le DIP souhaite harmoniser avec un nouveau règlement général, qui lui aussi fait l’objet de controverse. L’Agep dénonce un passage en force, le DIP de son côté assure jouer la carte de la concertation mais s’inquiète des conditions d’encadrement des très jeunes enfants.

«Les enfants sont admis à l'école conformément au concordat romand. Avant quatre ans, l'accueil pré-scolaire nécessite un encadrement de un pour dix enfants» précise la députée socialiste Nicole Valiquer Grecuccio.

C’est le Grand Conseil qui pourrait siffler la fin de la récréation sur le volet de l’âge. Il sera appelé en fin de semaine à voter un projet de loi PLR.

Pour Diane Barbier-Muller, députée PLR : «Cette loi est nécessaire pour avoir une visibilité sur la rentrée prochaine. Les inscriptions ont lieu maintenant».

Un vote demandé en urgence, qui se fera sans débat, et qui ne sera pas passé par une commission ad hoc. Le conflit entre privé et public ne sera pas clos pour autant, puisque d’autres points du règlement en gestation restent à discuter.