Des militants protestent contre la venue de l’équipe d’Israël
Pour son deuxième match de qualification à l’Euro 2024, la Nati reçoit l’équipe d’Israël au Stade de Genève. À moins d’une semaine du coup d’envoi, des voix s’élèvent déjà.
Ils n’étaient que six ce jeudi matin, réunis devant le Stade de Genève. Ces militants de la coordination «Carton rouge à l'apartheid israélien» s’offusquent de la rencontre Suisse-Israël. Pourtant, ici, point question de demander un boycott du match, «nous ne voulons pas nous mettre les supporter à dos», glisse l’un d’eux.
Avec leurs faibles moyens, ils souhaitent interpeler d’abord l’UEFA. «Quand la Russie a lancé l’invasion en Ukraine, elle a été très vite exclue des compétitions internationales, glisse Émilien Clerc, secrétaire politique du mouvement BDS. Nous voulons que l’UEFA fasse pareille pour Israël. Nous allons profiter de l'occasion de ce match pour braquer les projecteurs sur les droits des Palestiniens et sur les entreprises et institutions complices de l'apartheid israélien, telles que la FIFA et Puma.»
Interrogées sur cette action, ni la CICAD, ni l’association Israël-Suisse Genève n’ont souhaité s’exprimer. De son côté, l’ambassade d’Israël en Suisse a commenté: «Il est très regrettable que la propagande de mensonges et de discours de haine générée par le mouvement BDS ait atteint la Suisse. Le sport est un merveilleux moyen de rapprocher les gens, mais les extrémistes du BDS tentent de l'exploiter au service de leur programme politique négatif.»
Les drapeaux palestiniens ne sont pas interdits
Les matchs avec une équipe israélienne sont toujours délicats. Lors de la réception du Maccabi Haïfa FC en septembre dernier, le Paris-Saint-Germain avait interdit «les drapeaux de pays non représentés au PSG», ciblant en particulier les drapeaux de la Palestine.
En 2016, l’UEFA avait sanctionné de 10’000 euros (=10’000 Francs) le Celtic Glasgow pour des drapeaux palestiniens agités par ses supporters lors de du match de barrage face à l’Hapoël Beer-Sheva. Pour l’instant, l’UEFA n’a pas posé d’interdiction en la matière. Question sécurité toujours, la police cantonale indique «ne pas être inquiète».