Genève

Yves Daccord: «Il y a des gens qui souffrent alors que c’est un festival de grande qualité»

27.03.2023 20h39 Rédaction

Yves Daccord Yves Daccord

La directrice du FIFDH démissionne. Les tensions et les conflits auront eu raison d’Irène Challand après sa première et unique édition à la tête du festival.

Vague de démissions à la tête de l’important festival de film et forum international sur les droits humains (FIFDH). Des révélations du Matin dimanche faisaient état de tensions entre la directrice des programmes Irène Challand et ses équipes. Plusieurs démissions et burn-out ont entaché l’organisation de la première édition sans l’iconique Isabelle Gattiker. La fondation du festival a annoncé aujourd’hui la démission d’Irène Challand. Trois membres du Conseil dont la réalisatrice Ursula Meier claquent la porte.

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Yves Daccord, président du festival, note un paradoxe entre la réussite de l’édition 2023 et la crise au sein de l’équipe. Pour préparer la suite, un mandat stratégique de 5’000 francs a été confié par le festival à Aude Py, compagne de Yves Daccord. «Je ne suis pas seul, je suis encadré par un conseil de fondation avec des gens extrêmement compétents, se justifie-t-il. Il y a eu un travail qui a été fait très sérieusement lors du recrutement d’Irène Challand, sous une présidence qui n’était pas la mienne.» Pour lui, la crise actuelle doit être résolue comme cela a été fait en 2017 et 2018. Et il y a urgence: «C’est douloureux de voir qu’il y a des gens qui souffrent alors que c’est un festival de grande qualité».
 

Il faut donc retrouver une confiance avec les équipes. Un des regrets du président du festival est de «ne pas avoir su créer d’espace pour dialoguer sur l’évolution du festival, surtout après Covid. Il faut avoir la capacité d’écouter d’autres regards, de les comparer. Il n’y a pas une vérité, il y a au fond un projet qui se construit.» L’horloge tourne pourtant, car la prochaine édition aura lieu dans 11 mois.