Genève

291 nouveaux poilus transfrontaliers gravés dans les mémoires

11.11.2024 19h42 Delphine Palma

poilus

Un siècle après la Grande Guerre, on retrouve encore de temps en temps des soldats morts pour la France. À Genève, on vient de retrouver l’identité de près de 300 poilus, effacé des mémoires à cause de leur statut transfrontalier. En ce 11 novembre, ils ont rejoint les près de 900 noms déjà gravés dans la pierre du monument aux morts genevois. 

Honneur à ceux tombés pour la France en ce 11 novembre, et honneur à ceux oubliés par l’Histoire. En ce jour d’Armistice, les noms de 291 poilus viennent rejoindre ceux déjà gravés sur le monument aux morts du consulat de France. Ces soldats oubliés, Français, Suisses ou binationaux, tous liés à Genève, sont désormais honorés. 

Mais en 1924, lors de la création du monument, ils étaient passés complètement sous les radars. «Ils ont été oubliés par la particularité qui est celle d'une frontière [...] à une époque où n'existait aucune base de donnée réelle pour les autorités civiles et militaires», résume le président de l'association Mémoires Nicolas Ducimetière.

Archives écumées

Pour retrouver ces noms, il a fallu ouvrir les archives. Et surtout feuilleter et recouper les sources, pour retrouver tous les Français de Suisse de l'époque. Thomas Cornaz et sa collègue Marion Gros ont mené en duo ce travail de fourmis.

Exemple, un certain Auguste William Giraud originaire de Genève apparaît dans le liste des morts pour la France du Ministère de la Défense. Mais pas sur le monument aux morts. Grâce au travail des historiens, ces 291 poilus retrouvent un nom, mais aussi une adresse, une profession, un état civil, bref leur histoire. 

Ce 11 novembre, conseillers d’État, Ministres, Maire et consuls leur ont rendu un hommage appuyé, avec ce message partagé de ne pas oublier les leçons du passé.