40 ans après, les croyances persistent autour du VIH
Il y a 40 ans, le virus du sida était identifié en France à l’Institut Pasteur. Même si la science et les traitements progressent, les fausses croyances autour du VIH persistent.
La Pre Alexandra Calmy, responsable de l'unité VIH/SIDA aux HUG souligne l'immense chemin parcouru depuis 40 ans. Même si le virus est déjà bien ciblé, les infections continuent. «Je crois que la mobilisation est très importante, c'est un enjeu politique et sociétal majeur. Il existe toujours un fossé entre la science et ses avancées et l’implémentation des solutions», avance la professeure.
Aujourd'hui, 39 millions de personnes sont atteintes du VIH dans le monde et, à Genève, 370 nouveaux cas ont été décelés en 2022. Certains rejets et croyances populaires restent ancrés. Par exemple, une personne traitée ne transmet pas le virus. Cette notion reste actuellement ignorée par le grand public.
«Le poids de la stigmatisation est encore important aujourd’hui»
Alexandra Calmy rappelle que les personnes qui vivent avec le VIH en souffrent tous les jours. Au quotidien, «le poids de la stigmatisation est encore important», constate l'experte. En juillet, un patient genevois a été entièrement remis de son infection au VIH, pour la 6e fois dans le monde, va-t-on pouvoir appliquer un traitement systématique dans le but de guérir tout le monde? «Il est bien trop tôt pour le dire», affirme la Pre Alexandra Calmy qui ajoute: «on va y aller par étapes» avec l'espoir d'amenuiser sans cesse la présence de ce virus dans la population.