Genève

50 % de cusine, 50 % de social. Un restaurant pour relancer les chômeurs

25.04.2024 18h55 Delphine Palma

chomage

Moitié restaurant, moitié salle de classe. C’est le concept du restaurant le Spark ouvert début mars. L’établissement fonctionne comme n’importe quel restaurant sauf qu’une partie des serveurs et des cuisiniers apprend tout en travaillant. La mesure, financée par l’Office cantonal de l’emploi (OCE), a pour but de réinsérer des chômeurs dans un secteur en forte tension. 

Début de service on ne peut plus classique pour le chef du Spark Café. «J’annonce les bons et mon sous-chef est là pour seconder tout ça ». A seconder, dix personnes au bénéfice du chômage qui apprennent la base d’un service en cuisine. «C’est pas évident», souffle le chef Frédérique Turpin.  «On les prépare en amont le matin pour faire le service. Mais heureusement, quelques personnes ont déjà des bonnes bases. »

22 chômeurs, 7 formateurs

 En salle et en cuisine, ils sont 22 apprenants, en tabliers roses, en formation pour 8 semaines prolongeables. Tous sont au chômage et participent à cette réinsertion financée par l’Office cantonal de l’emploi. 

C’est le cas de Gedia. Coiffeuse pendant 30 ans, elle veut terminer sa carrière dans la restauration. Avant et après le service du midi, elle bénéficie d’aide sur la recherche d’emploi et de cours théoriques. « Sur les techniques, le vin, les fromages… C’est très complet. J’espère que cela va m’ouvrir quelques portes.»

50 % de cuisine, 50 % de social

Ce restaurant est le deuxième à Genève, après le Trinquet, a fonctionner sous l'impulsion de l'OCE. Le lieu est géré par une entreprise privée, Novae, mais ne fait aucun bénéfice. 
L’idée, c'est d’être au service du client et surtout de la formation, précise la gérante du café Anne Senegas « Cela permet aux gens de passer 8 semaines entourés par des professionnels et de reprendre goût au travail. Pour certains, cela a été compliqué avant d’arriver. Donc on s’adapte aux profils et on les aide à retrouver le chemin de l’emploi. » « On fait 50 % de cuisine et 50 % de social», résume le chef. 

Une certification validée par la société des cafetiers doit venir couronner ce stage. 6 personnes ont déjà retrouvé un emploi stable dans des restaurants.