50% des maîtres du CO en grève ce lundi

La participation des maîtres des cycles d’orientation à la grève a été forte. Selon le DIP, 50% des 1500 professeurs, qui devaient enseigner aujourd’hui, ont rejoint les rangs des grévistes. La réquisition de professeurs exigée par le DIP pour surveiller les EVACOM s’est déroulée sans problèmes et sans aucune défection. Dans l’après-midi, près de 1000 personnes ont manifesté dans les rues de la ville. Reportage. 

Une banderole et des affichettes : une trentaine de professeurs ont participé ce matin au piquet de grève devant le Cycle de Drize avec une inscription scotchée sur leurs vestes : réquisitionné. Selon la direction de l’établissement, de nombreux professeurs étaient absence ce matin pour cause de grève. «La grève a été très suivie au niveau des 9 et 10e. En revanche, les enseignants ont obéit à la réquisition de surveillance des EVACOM: ils étaient tous présents», indique la directrice du cycle de Drize Deborah Wenger.

Selon la FAMCO, la grève a été suivie dans tous les établissements du canton. «On a des retours dans chaque cycle où il y a des dizaines et des dizaines de grévistes, relève Michael Savoy membre du bureau de la FAMCO. Concernant les EVACOM , les enseignants ont accepté les réquisitions par sur le fond mais sur la forme pour permettre aux élèves de passer dans de bonnes conditions leurs examens.»

«L’objectif d'Anne Hiltpold est assez clair: faire en sorte que les gens ne puissent pas faire grève»

A 12h, rassemblement au parc des Cropettes où les représentants syndicaux ont fait valoir leurs arguments devant la presse. Pour eux, l’ampleur des réquisitions d’enseignants pour surveiller les EVACOM est illégale. «Le Tribunal fédéral a toujours dit que le service minimum pouvait être imposé mais il fallait une loi pour cela, mais pas dans le secteur de l’éducation dans le secondaire I ou le cycle d’orientation, en tout cas pas pour des examens», affirme Christian Dandrès le tout nouveau président du SSP. «Le service minimum peut être imposé uniquement pour l’objectif visé», poursuit le Conseiller national socialiste. «Et là on a réquisitionné la moitié du personnel, donc largement plus que ce qui est nécessaire pour ces examens. Donc l’objectif est assez clair: c’est faire en sorte que les gens ne puissent pas faire grève», conclut-il.

Près de 1000 personnes manifestent dans les rues 

14h: départ de la manifestation vers la treille. Dans les rues de la ville, le flux de manifestants atteint près de 1000 personnes. Sous les fenêtres du DIP, interdiction oblige, le cortège fait du bruit mais ne s’arrête pas. A la Treille le bruit s’intensifie encore sous les fenêtres de la conseillère d’état en charge du DIP Anne Hiltpold. Pour les responsables de la FAMCO, cette première journée de grève est un succès malgré l’ampleur des réquisitions. «On a été amputé d’un grand nombre de personnes qui aurait voulu venir manifester et qui sont représenté par des pancartes et des photos, mais qui ne pouvait pas être présents», analyse Amaëlle Mischler, membre du bureau de la FAMCO.

Le bras de fer se poursuit entre le DIP et le corps enseignant. Le préavis de grève à été déposé jusqu’à la fin de la semaine.