Genève

À Avusy, la Sablière du Cannelet devra cesser son activité

22.08.2023 17h35 Julie Zaugg

sablière Capture d'écran archives: Flying Focus / C-side productions

Dans la saga de la Sablière du Cannelet, à Avusy, la Chambre administrative a rendu sa décision. Elle rejette le recours de la société exploitant le site : cette dernière doit s’en aller pour rendre la zone à l’agriculture. Sans autres recours de sa part, elle aura quatre ans pour le faire. 

La justice a tranché. L’entreprise exploitant la Sablière du Cannelet, à Avusy, devra cesser son activité de transport et traitement des matériaux de chantier. Cent-cinquante mille tonnes de déchets sont traités chaque année sur cet espace, une parcelle située en zone agricole. La situation est illégale et dure depuis longtemps: près de 30 ans de procédure au compteur. Alors cette décision de la Chambre administrative a un goût de délivrance pour le maire de la commune. 

«J'accueille très favorablement cette décision et ce n'est pas grâce à l'État qu'on en est là, entame René Jemmely, représenté dans cette affaire par Me Romain Jordan. On espère que d'ici la fin de l'année on ait résolu le problème, comme cela j'aurai réussi à finir cette saga avant la fin de ma législature!» lance l'élu. 

Retour à l'agriculture

En 2020, le peuple genevois avait refusé de déclasser ce site de deux hectare et demi, choisissant ainsi à une large majorité de rendre les terrains de cette Sablière du Cannelet à l’agriculture. Mais la société exploitante peut encore saisir le tribunal fédéral. 

Dans l'immédiat, avec cet arrêt, elle devra respecter un calendrier précis. Au 1er janvier 2024, plus aucun camion ne pourra pénètrer sur le site puis le reste de l’année est dédiée à son évacuation. En 2025, place au démontage des installations restantes et 2026 marquerait le passage à la dépollution pour remise à l’agriculture. 

Recherche d'un site alternatif 

Mais pour la société en question, il s’agit surtout que l’État lui trouve une parcelle de remplacement. «Toutes les autorités genevoises s'activent à trouver un nouveau lieu. Une sablière c'est important: il faut traiter ces matériaux. Mais personne ne veut l'avoir autour de lui! C'est moche, il y a des camions, cela fait de la poussière... ce sont des activités nécessaires mais "malvenues". C'est toute la difficulté autour de ce dossier» explique le conseiller d'Etat en charge du territoire, Antonio Hodgers. 

La commune de Vernier est évoquée pour accueillir ce nouveau site. Contactée, l’entreprise n’a pas répondu à notre demande d’interview.