À Plan-les-Ouates, on veut combiner l’esprit de village avec la croissance démographique
Six candidats veulent accéder au Conseil administratif. Le Centre compte bien conserver son siège, alors que l’UDC veut faire son entrée à la Mairie et que la gauche part unie.
Arrêtons-nous Plan-les-Ouates, une commune en pleine mutation. Depuis 1990, la population y a quasiment triplé, et plusieurs nouveaux quartiers doivent voir le jour dans les années à venir.
En poste depuis 14 ans, Fabienne Monbaron brigue un quatrième mandat sous les couleurs du PLR. Responsable notamment des constructions, elle souhaite poursuivre le développement du quartier des Cherpines. «Il reste beaucoup de choses à faire et je pense que j’ai encore de quoi apporter pour le valoriser. Sans oublier les autres quartiers de la commune, notre point d’attention sera d’être équitable dans nos actions.»
Une seule liste unie
Autre élu sortant, Mario Rodriguez (Les Verts) veut accélérer la transition écologique à Plan-les-Ouates. Il mise sur une politique plus ambitieuse en matière de développement durable. «Cela passe par la poursuite de la rénovation de notre parc immobilier, continuer la végétalisation de différents espaces pour le bien-être de la population ou encore tenter d’améliorer la mobilité, en continuant les discussions avec le canton.»
La gauche joue la carte de l’union pour tenter d’obtenir la majorité de l’exécutif. La candidate socialiste Nathalie Ruegger met l’accent sur le soutien aux aînés, un enjeu qu’elle juge prioritaire pour l’avenir de la commune. «On pourrait avec des appartements protégés, que ce soit pour les personnes qui ont alzheimer par exemple. Les exemples que j’ai pu voir sur Vaud étaient très concluants et très satisfaisants.»
Des enjeux de taille pour la droite et le centre
Côté Le Centre, l’actuel magistrat Xavier Magnin laisse son siège. Pour lui succéder, Philippe Rochetin, déjà candidat en 2020, tentera de préserver l’influence du parti. Il souhaite notamment renforcer la solidarité intergénérationnelle. «Il faut renforcer la création de places en crèche. J’ai aussi envie d’instaurer une allocation de rentrée. Je pense qu’il faut alléger le porte-monnaie des familles. Je suis aussi sensible aux aînés et je pense qu’il faut leur laisser leur autonomie.»
L’entrée en lice de l’UDC locale, récemment créée, constitue un tournant dans cette élection. Son candidat, Jean-Christophe Delfim, met la sécurité au cœur de son programme et plaide pour un renforcement des moyens de la police municipale. Il pointe «une petite délinquance, dans certains quartiers, avec certains groupes de jeunes» «On pense qu’il faut apporter une réponse maintenant et ne pas attendre que la situation s’envenime», explique-t-il.
Enfin, Nicolas Lenoir, ex-candidat des Vert’libéraux en 2020, se présente cette fois sous la bannière LJS. Il défend une priorité pour les entreprises locales dans les appels d’offres et souhaite réformer le chèque sport et culture. «Actuellement, il est de 100 francs, attribué aux enfants par un système de tirage au sort. J’aimerais que chaque habitant puisse en profiter, qu’il soit revalorisé à 300 CHF, afin de que tout le monde puisse pratiquer une activité sportive ou culturelle.»
Malgré des visions parfois opposées, tous les candidats s’accordent sur deux points : préserver l’esprit villageois de Plan-les-Ouates et mieux connecter les quartiers en pleine expansion. Reste à savoir si, comme en 2020, certains candidats hors du top 3 se retireront à l’issue du premier tour, ou si cette année le suspense restera entier jusqu’au bout.