Affaire Fischer: Cyril Aellen appelle à ne pas généraliser à la classe politique
Nous le révélions ce mercredi, Fabienne Fischer a attribué des mandats aux projets de son compagnon Jean Rossiaud. De quoi faire bondir le député PLR Cyril Aellen, dans un long post sur les réseaux sociaux.
Sur son profil Facebook, Cyril Aellen appelle Delphine Klopfenstein Broggini et Thomas Wenger à prendre position suite aux révélations de Léman Bleu. Les deux présidents de partis ne se sont pas prononcés sur l’affaire Fischer et les Verts comme le PS restent très discrets sur l’affaire. Sur notre plateau, Cyril Aellen ajoute que certaines réactions l’ont choqué, avec une généralisation de l’affaire à la classe politique. «Pour moi qui fréquente le milieu politique et qui ai un engagement politique en dizaines d'années, l’essentiel des élus font très bien leur travail et respectent les bonnes pratiques. Cette affaire n’est pas à l’image de la classe politique. Il y a parfois des gens qui dysfonctionnent, mais il ne faut pas généraliser.»
Cyril Aellen rappelle que les mandats permettent à l’État de confier des tâches de manière externe. Or, «on a une confusion des genres (avec les subventions), car ce sont les associations qui sont venues demander un soutien à Madame Fischer. C’était donc un mandat déguisé, alors que c’était une subvention. L’association aurait dû demander une subvention, puis procéder selon la procédure. Cela n’a pas été le cas.»
«Il y a des gens qui se croient plus forts que le système»
Cette affaire soulève la question des mandats à 250’000 francs, qui peuvent être lancés par un magistrat sans contrôle. «On considère qu’il y a une plus grande liberté pour que l’État fonctionne plus rapidement, glisse Cyril Aellen. Le système fonctionne bien, mais des fois il y a des gens qui se croient plus forts que le système.» Le député certifie que les dérives sont rares et que l’affaire Fischer est un cas particulier.
Interrogé sur le volet politique de son post Facebook, Cyril Aellen réitère son appel aux présidents des partis de gauche à prendre la parole. «Je sais qu’ils condamnent ces agissements, mais ils sont pris dans un conflit de loyauté. Il ne faut pas qu’ils hésitent à venir en parler. Ce n’est pas de la politique politicienne, car l’entier de la classe politique doit être défendue malgré ses couleurs.»