Genève

Affaire Fischer: «Il est désolant de ne pas reconnaître les fautes graves»

07.06.2024 16h34 Rédaction

Omar Azzabi

Omar Azzabi Omar Azzabi, conseiller municipal vert en ville de Genève et président de section.

L’élu vert Omar Azzabi, président de la section ville, déplore la minimisation de l’affaire Fischer par certains cadres de son parti. Il sort du bois. 

Une division interne s’amorce au sein du parti écologiste. Omar Azzabi, conseiller municipal en ville et président de section, se désolidarise de ses collègues minimisant depuis mardi les conclusions accablantes de l’enquête parlementaire sur l’affaire Fischer.

Dans une déclaration publique diffusée sur Facebook, ce dernier réagit aux propos tenus par la présidente cantonale Maryam Yunus Ebener, qui déplorait mardi sur Léman Bleu et ce matin dans la Tribune de Genève un «lynchage» contre l’ex-élue. 

«Il est désolant de ne pas vouloir rompre avec le passé et reconnaître les fautes graves sans ambiguïté. La loyauté ne peut nous écarter de l'éthique et l'exemplarité» – Omar Azzabi, élu vert

Depuis mardi, l’affaire Fischer fait à nouveau la une. Une sous-commission parlementaire indique que l’ex-conseillère d’État a détourné les ressources publiques à des fins électorales, reproche du népotisme et des irrégularités dans l’engagement de deux porte-paroles, ainsi que des conflits d’intérêts dans l’attribution de mandats à des projets portés par son compagnon. Ce dernier intervenait également dans le quotidien départemental en adressant des instructions à des fonctionnaires. 

E-mail effacés 

Confirmant les révélations de Léman Bleu, l’enquête parlementaire pointe aussi des effacements d’e-mails en lien avec cette affaire, par les fonctionnaires eux-mêmes, mais aussi par l’ex-conseillère d’État, qui a pu se connecter à son adresse e-mail de l’État, toujours active  deux mois après son départ du gouvernement. Certains mails demeurent introuvables, notamment ceux rangés dans un dossier «Affaires sensibles». 

Tous les regards se tournent désormais vers le procureur général Olivier Jornot, en charge du volet pénal.