Alexandre de Senarclens: «La reconnaissance du public, c’est une validation»

Près de 160'000 visiteurs se sont pressés à Palexpo pour le retour du GIMS après cinq ans d’absence. Son président tire le bilan de cette 91e édition.

Deux halls au lieu de sept, des grands constructeurs absents, une forte présence de marques chinoises: la 91e édition du Geneva International Motor Show était réduite après cinq ans d’absence. Pourtant, Alexandre de Senarclens dit en tirer un «excellent» bilan en terme de public et surtout de presse. «On a eu plus de 2'000 journalistes, plus de soixante chaînes de télévision ont diffusé nos images. C’était important de montrer notre présence», appuie le président du GIMS.

Malgré cette édition réduite, Alexandre de Senarclens assure que les discussions avec des constructeurs absents ont eu lieu: «J’espère qu’ils seront convaincus et que l’on aura de belles annonces à faire d'ici au mois de juillet. On y arrivera par le résultat de ce salon. Le groupe Renault qui présentait une première mondiale était ravi car ce sont des images circulent dans le monde entier. C’est cette force de frappe que l’on a essayé de mobiliser.»

«L’automobile est un acteur de la décarbonation»

Pour combler les absences, le salon proposait la Classic gallery avec une quarantaine de véhicules marquants. Le concept est «éprouvé» et sera reconduit. «Certes, il y avait bien plus de constructeurs avant. Mais, nous avons travaillé comme des dingues pour revenir. Ça a été difficile, il y a eu des craintes. Maintenant le concept a été validé, commente le président du salon. La reconnaissance du public, c’est une validation. Je pense que l’on tient quelque chose et que l’on peut revenir encore plus fort.»

Interrogé sur l’avenir de l’automobile, Alexandre de Senarclens pense que l’industrie a encore de beaux jours devant elle: «Les écologistes ne vont pas réussir à effacer la voiture. 5 millions de voitures circulent en Suisse. Il y aura peut-être une part modale qui va changer, mais la voiture va rester importante. L’automobile est un acteur de la décarbonation. Les constructeurs apportent des milliards dans l’innovation pour être moins dépendants du pétrole.» La prochaine édition du salon aura lieu du 17 au 23 février 2025.