Anne Hiltpold ne veut pas renoncer aux deux périodes d’enseignement supplémentaires
La conseillère d’État en charge de l’instruction publique dresse le bilan de la rentrée et aborde les réformes à venir. Alors que la question des temps d’enseignement anime les syndicats, Anne Hiltpold veut «continuer à négocier».
C’est un sujet polémique: pourquoi la rentrée a-t-elle lieu si tôt? Alors que les élèves ont repris le chemin de l’école, des fortes chaleurs sont attendues dans les prochains jours et les écoliers pourraient être libérés, comme ce fut le cas l’an passé. «Nous avons mis en place une directive pour procéder à des libérations d’élèves en cas de fortes chaleurs, indique la conseillère d’État. Cette question du calendrier scolaire se pose (…) et cela fait plus de dix ans que la question est débattue. À l’époque on voulait raccourcir les vacances d’été pour éviter le décrochage. Aujourd’hui il y a la canicule, qui n’avait pas été prise en compte à l’époque, mais il y a d’autres facteurs à prendre en considération.»
Jeudi, Anne Hiltpold annoncera les résultats du sondage lancé quelques mois en arrière auprès des enseignants et des parents d’élèves. La question du changement des dates des vacances scolaires a été posée, les sondés ont majoritairement répondu «oui». «On va débattre, répond Anne Hiltpod. Il faudra trouver la solution qui convienne le mieux à tout le monde et ce n’est pas gagné d’avance.»
«Il y a eu des fuites chez les syndicats, qui considèrent qu’il y a une proposition sur la table. C’est faux»
Autre sujet: fin septembre, le peuple votera sur la réduction de la durée de formation des enseignants. L’an passé, la proposition d’allongement des temps d’enseignement avait mené à une grève des enseignants. Anne Hiltpold dit «ne pas avoir de problème avec le partenariat social» mais rappelle que la majorité du Grand Conseil a changé et que le DIP est maintenant géré «par une ministre PLR que tout le monde a voulu». La patronne de l’institution publique glisse également que ses prédécesseurs faisaient également face aux réactions des syndicats.
La semaine dernière, la RTS annonçait que le DIP était prêt à renoncer à la réforme des temps d’enseignements supplémentaires pour contenter les syndicats. «Je m’inscris en faux. Il y a eu des fuites chez les syndicats, qui considèrent qu’il y a une proposition sur la table. C’est faux. Il y a des discussions en cours, donc je ne comprends pas qu’on vienne dire aujourd’hui que j’aurais fait une proposition et que je renonce à ces deux périodes», indique Anne Hiltpold, assurant qu’elle va «continuer à négocier avec les syndicats». Dans la balance, la formation continue pourrait être suivie lors des vacances scolaires. Rappelant que les enseignants ont cinq semaines de travail, «la question est de clarifier à quel moment ils sont en vacances et à quel moment ils travaillent».
Aucun enfant sur liste d’attente
Pour revenir à cette rentrée, la première vraiment signée des mains d’Anne Hiltpold. La conseillère d’État rappelle le déploiement de la co-intervention dans les classes 1p et 2p. À peu près 80 classes sont concernées sur 400 environ. La cheffe du DIP assure également qu’aucun enfant, contrairement à l’an passé, n’est sur liste d’attente.
Interrogée sur son ressenti depuis son arrivée à la tête du département, Anne Hiltpold dit avoir appris. «C’est un département tellement vaste. L’école offre tellement de possibilités de formation. Il y a tellement de filières que l’on ne connaît pas, je pense qu’il y a beaucoup d’explications à faire sur les possibilités de formation pour nos jeunes.»