Genève

Après Lausanne et Payerne, le golf de Cologny saccagé

17.04.2023 13h02 Julie Zaugg

golf Un des green a été tagué et éventré pour y mettre des pommes de terres.

Quatre jours seulement après les actes de vandalisme sur le golf de Lausanne, c'est au tour du Golf Club de Genève de faire les frais de déprédations. Des activistes pro-climat en seraient les auteurs. 

Dans la nuit de dimanche à lundi, des individus ont pénétré dans le Golf Club de Genève, «aux alentours de deux heures du matin, comme en attestent des vidéos des caméras de surveillance», relate le directeur des lieux, Pascal Mathieu, à Léman Bleu. Sur place, la police constate les dégâts et l'équipe du golf retrouve un terrain méconnaissable. Tags au sol, trous creusés ça et là, green éventré pour y mettre des pommes de terres: la propriété a été saccagée. «Cela nous brise le cœur mais c'est encore réparable... Les collaborateurs du golf et les jardiniers sont d’ores et déjà à pied d’œuvre», détaille le directeur. 

«Nous regrettons vivement ces actes de vandalisme» - Pascal Mathieu, directeur du Golf Club de Genève

Des faits similaires se sont déjà produits il y a quatre jours à Lausanne et cette même nuit Payerne. Derrière ces actes, des revendications: le golf serait un lieu trop gourmand en eau et détruisant la faune et la flore alentour. «Nous n’avons pourtant pas attendu pour nous inscrire dans une démarche de durabilité», expose Pascal Mathieu, qui regrette ces actes et conteste une étiquette de «golf pollueur». «Nous disposons d'ailleurs d'une grande richesse végétale et animale tout au long du parcours. Nous faisons aussi très attention aux pesticides et à notre impact sur la nature, nous souhaitons par ailleurs organiser prochainement un point d'information sur le sujet». 

Une plainte pénale va être déposée auprès de la Police genevoise. Dans l'immédiat, la sécurité autour de la propriété sera renforcée, annonce le directeur. Il faudra du temps et de l’huile de coude pour redonner au terrain son visage. 

«Ce seront beaucoup d'heures, voire de jours, de travail»

Maxime de Raemy, président du Golf Club de Genève