Après l'Aire, la Seymaz polluée à son tour
Un mois après la pollution de l’Aire, c’est au tour de la Seymaz d’être touchée.
L’incident est moins grave, mais une centaine de poissons morts ont tout de même été ramassés. Les pêcheurs s’alarment d’une série noire sur les cours d’eau genevois.
«Dans cette rivière, il y a des truites, des vairons, des chabots…», décrit Maxime Prevedello. Soit une quinzaine d’espèces de poissons, qui n’ont pas survécu à une nouvelle pollution.
Mardi 13 mai, près des terrains de tennis des SIG à Chêne-Bourg, les pompiers interviennent après un signalement. Sur place, des poissons flottent sans vie dans le cours d’eau. Une centaine en tout. Les premiers constats laissent penser à un rejet toxique, via un collecteur d’eau de pluie débouchant dans la rivière.
«Des coups de butoirs successifs et inquiétants»
Après la méga-pollution de l’Aire en avril, c’est un nouveau coup dur pour les défenseurs des cours d’eau. Maxime Prevedello, membre de la Fédération des socitétés de pêche genevoises est dépité.
«On est très inquiet. De nouveau un cours d’eau genevois est pollué avec une mortalité piscicole, donc avec des produits très nocifs. Ce sont des coups de butoirs successifs et très inquiétants pour l’avenir.»
Que s’est-il passé exactement ? Difficile à dire. Selon les premières constatations, la pollution – limitée – viendrait plutôt d’un particulier que d’une source industrielle. Des analyses sont en cours pour identifier le produit en cause, mais les éléments concrets sont minimes. Le polluant s’est rapidement dissipé.
Faire plus et mieux
Ce nouvel épisode inquiète aussi l’Office cantonal de l’eau. Plus de prévention et des mesures concrètes sont en discussion. «On ne peut pas éliminer le risque mais on doit le limiter», réagit Guillaume Pierrehumbert, directeur de l'OCEau. «Nous devons faire plus et mieux. Installer des sondes, installer des bassins de rétention pour piéger les polluants. Cela doit passer aussi par plus de prévention.»
Faute d’éléments concrets, ni les pêcheurs ni l’État ne devraient, cette fois, déposer de dénonciation pénale. Cet après-midi, la Seymaz avait retrouvé son calme…