Après la rixe aux Cropettes, l'appel à plus de patrouilles policières
Vendredi soir, une violente bagarre a éclaté dans le parc des Cropettes, à quelques pas de l’école primaire. La rixe s’est produite devant des enfants et parents lors des heures de parascolaire. Deux personnes ont été grièvement blessées à l’arme blanche et prises en charge dans le préau de l’école. L’évènement, décrit comme exceptionnel, relance tout de même la question d’une présence policière renforcée dans ce lieu.
C’est dans ce parc, à quelques mètres du préau de l’école que s’est déroulé la violente bagarre, vendredi soir. À l’heure du parascolaire, de nombreux enfants et parents ont été témoin d’une rixe mêlant une dizaine de jeunes, certains armés de divers objets, couteaux et barre de fer. Une bagarre qui, d’après la Tribune de Genève et une parent d’élève, impliquerait RMNA et ex-RMNA, soit des requérants d’asile mineurs non accompagnés.
Si l’on retrouve souvent dans ce parc des petits délinquants, la violence de l’évènement et le profil des protagonistes laisse perplexe. Deux blessés grave ont été pris en charge ce soir-là. De quoi relancer la question de la sécurité aux abord des écoles.
«Ce ne sont pas des gens violents, nous pensons qu'il s'agit d'un évènement exceptionnel. En matière d'action, je pense que la Ville de Genève peut renforcer les travailleurs sociaux hors-murs et la police municipale aux heures de parascolaires, car une présence uniformée cela rassure mais cela dissuade aussi. Puis il faut aussi continuer le travail social avec les associations de quartiers,des habitants, Pré-en-bulle et tous les acteurs du tissu local associatif.» expose Marjorie De Chastonay, députée verte et candidate à la mairie de Genève.
Vers des rondes renforcées?
Également candidat en Ville de Genève, le MCG Skender Salihi déplore lui que le parc des Cropettes soit à nouveau le théâtre d’un évènement violent: «On se souvient qu'en 2023, lors d'une manifestation organisée par la gauche haineuse, un policier avait été blessé lors de ses fonctions... Les pistes de solution c'est de renforcer ces prochains jours la sécurité, par la présence accrue de la police municipale. Il faut qu'elle soit présente lors des entrées et sorties de classe. En tant que candidat au conseil administratif, je ne tolèrerai aucune zone de non-droit!» lance-t-il.
La police municipale, dont le poste se situe à 300 mètres, au cœur des Grottes, est quotidiennement présente dans ces alentours. Aujourd’hui ne faisait pas exception. Ces rondes seront-elles renforcées? Contacté, le département de Marie Barbey-Chappuis, à la Ville, nous renvoie vers la police cantonale qui nous renvoie elle au Ministère public. Ce dernier confirme uniquement que deux personnes ont été interpellées, sans plus de commentaires.
Sonder les enfants après le choc
Du côté du canton, le DIP précise: «La question de la sécurité des élèves dans les écoles est une des priorités du DIP, et nous collaborons étroitement avec la police cantonale et la police municipale afin d'assurer un environnement scolaire serein pour tous les élèves, y compris sur le chemin de l'école et aux abords des établissements». Le département nous indique aussi qu’en ce lundi, l’infirmière scolaire et l’équipe pédagogique évaluent le besoin ou non d’une cellule psychologique, selon ce qu’exprimeront les enfants.
Certains parents témoins de la scène sont quant à eux entendus aujourd’hui par la police. D’après nos informations, les deux personnes grièvement blessées au couteau lors de la rixe sont désormais hors de danger.