Après le refus de la passerelle piétonne, existe-t-il un plan B?
Après le refus du projet de passerelle piétonne, du Mont-blanc hier, se pose aujourd’hui la question d’un futur aménagement du pont du Mont-blanc. Pour offrir une fluidité de circulation aux mobilités douces autour de la rade, le statuquo peut-il être envisagé ? Faut-il supprimer une voie de circulation sur le pont ou élargir l’ouvrage? Éléments de réponse.
Avec près de 54% de voix contre, le projet de passerelle piétonne du Mont-Blanc est tombé hier abruptement à l’eau. Mais au lendemain du scrutin les questions autour d’un plan B se posent: comment boucler la circulation cyclable et piétonne autour de la rade? Désormais, tous les regards sont maintenant fixés sur le pont du Mont-Blanc. Pour «Les Verts» et les socialistes, le statuquo n’est pas envisageable. Ils préconisent la suppression d’une voie de circulation pour faire de la place à la mobilité douce. «Le trafic motorisé sur le pont du Mont-Blanc est en diminution depuis plusieurs années. Donc, une extension du pont ne se justifie pas. Le peuple a refusé cet ouvrage majeur. Le signal est clair : on doit maintenant utiliser l’existant en donnant la priorité aux mobilités douces», indique Cyril Alipasch, vice-président des verts en ville de Genève.
Supprimer une voie de circulation: non catégorique de la droite
Mais une majorité de députés du Grand Conseil de l’UDC jusqu’au MCG s’oppose fermement à cette option: «Si vous supprimez une voie de circulation sur le pont, vous allez conduire au même résultat que ce que craignaient les opposants à l’élargissement des autoroutes: vous allez aggraver significativement les bouchons des deux côtés du pont avec une augmentation des nuisances sonores et de la pollution», avertit le député PLR Murat Alder.
Autre option évoquée par le parti de Pierre Maudet: élargir le pont du Mont-Blanc. «Vous élargissez le pont et les voies de circulation. Ce qui vous permet d’avoir une vraie zone piétonne du côté de l’ile Rousseau en reliant l’ile au pont. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui et qui est une aberration», estime Simon Brandt, candidat LJS au Conseil municipal en ville de Genève.
Des trams en circulation sur le pont du Mont-Blanc?
Le conseiller d’État en charge des mobilités a également rappelé hier que l’état compte toujours remettre des trams en circulation sur le pont du Mont-Blanc comme autrefois à Genève. Un projet aux allures de serpent d’eau douce qui renvoie à une autre saga genevoise: celle de la traversée du lac votée par une majorité du peuple mais jamais réalisée. Des projets qui devraient voir encore l’eau couler longtemps sous les ponts avant de voir leurs réalisations.