Audrey Leuba sera la première rectrice de l'Université de Genève
Audrey Leuba sera la première rectrice de l'Université de Genève (UNIGE). L'actuelle doyenne de la Faculté de droit a été désignée mercredi par l'assemblée de l'UNIGE. Elle doit encore être nommée par le Conseil d'Etat pour un mandat de quatre ans, renouvelable.
La professeure, actuelle doyenne de la Faculté de droit et diplômée d’Harvard succèdera à Yves Flückiger en avril prochain. Le Conseil d’État la nommera officiellement le 29 novembre.
Par 40 voix contre 3, Audrey Leuba a été désignée rectrice par l’Assemblée de l’Université, composée de 45 représentants des professeurs, du corps intermédiaire, du personnel administratif et technique et des étudiants.
Fin d'une saga
Avant la nomination du jour, Yves Flückiger avait accepté de prolonger son mandat après le refus, en janvier, du gouvernement genevois d'avaliser la candidature du professeur québécois Eric Bauce, 62 ans, au poste de recteur en raison notamment de sa méconnaissance du système de formation helvétique et de son âge avancé.
L'ensemble du processus de recrutement avait alors été relancé. Sur les 25 dossiers de candidature reçus par l'assemblée, 22 ont été jugés recevables, dont 16 déposés par des hommes et six par des femmes, alors qu'aucune femme n'en avait déposé en 2022. Par ailleurs, sept candidatures sur les 22 étaient internes à l'UNIGE.
Au terme d'une première audition, deux professeures issues de l'UNIGE étaient encore en lice, avait annoncé l'assemblée de l'UNIGE en septembre. Les finalistes, Audrey Leuba et la directrice du Centre universitaire d'informatique Giovanna Di Marzo Serugendo, ont présenté leur programme au début du mois lors d'une séance publique de l'assemblée.
"Grande capacité de dialogue"
Audrey Leuba a construit son parcours académique en Suisse et aux Etats-Unis, indique l'UNIGE. Doyenne de la Faculté de droit, elle a mis en place des processus de décision collégiaux. Elle dispose d'une excellente connaissance des contingences politiques à Genève et au niveau fédéral. L'UNIGE relève aussi qu'elle a fait preuve d'une "grande capacité de dialogue tout au long de la procédure de désignation".
La future rectrice a une connaissance approfondie des enjeux de l'UNIGE, notamment les réformes nécessaires dans les ressources humaines et l'amélioration des conditions d'études des étudiants. Elle souhaite impliquer l'ensemble de la communauté universitaire pour penser l'adaptation aux changements climatiques, aux conflits émergent et aux défis démographiques, sociaux et technologiques.