Genève

Aurélien Barakat: «C’est de la bureaucratie totalement excessive»

22.05.2024 19h22 Rédaction

Le Conseil fédéral balaie le vote populaire des Genevois. Le principe d’un congé parental de 24 semaines réparties entre les deux parents ne passe pas le tamis du droit supérieur, disent les sept sages. 

Douche froide pour une majorité des Genevois qui avait accepté en votation populaire le principe constitutionnel d’un congé parental de 24 semaines réparties entre les deux parents. Le Conseil fédéral estime que l’initiative populaire des Vert’libéraux est contraire au droit supérieur. Le gouvernement propose donc une révision de la loi qui doit permettre aux cantons d’instaurer à l’avenir une assurance de parentalité pour l’autre parent.

Le volet obligatoire tombe à l’eau

«Déception, incompréhension»: voilà la réaction du président des Vert’libéraux Genève, Aurélien Barakat. «Ce texte, nous l’avions analysé, le Conseil d’État l’avait validé, on avait écarté le caractère obligatoire sur l’avis du Conseil fédéral, explique-t-il. Le Conseil fédéral disait même qu’il n’y avait pas d’obstacle (…) sur ce que nous avons voté. Le Conseil fédéral fait volte-face, nous dit que ce n’est pas possible, mais ne nous désavoue pas, car une révision légale devrait permettre d’appliquer l’initiative. C’est de la bureaucratie totalement excessive, c’est un peu une violation de la volonté populaire et de la séparation des pouvoirs.»

Pendant la campagne, les opposants avançaient une initiative «malficelée». «On s’est basé sur ce que Genève a fait sur l’assurance maternité, instaurée avant la Confédération, réplique Aurélien Barakat. On s’est inspirés du même principe, uniquement le financement, pas l’obligation.» Le président des Vert’libéraux espère une avancée dans les prochains mois, bien que cette réaction du Conseil fédéral rend l’obligation impossible. L’Assemblée fédérale doit désormais s’exprimer. «Je crois que l’on ne va pas joueur le jeu du Conseil fédéral et ne pas être procédurier. Il faut juste prendre son mal en patience et accepter que parfois, les procédures suisses sont ce qu’elles sont», conclut-il en regrettant une «Bernferei».