Autoroute Machilly–Thonon: Cinq communes de l’Est s’y opposent
Gy, Jussy, Meinier, Presinge et Puplinge redoutent une explosion du trafic liée au projet d’autoroute en Haute-Savoie. Ils réclament des mesures urgentes pour protéger la mobilité et la sécurité des habitants.
Cinq maires de l’est genevois dénoncent d’une même voix l’inaction des autorités face aux défis croissants de la mobilité dans leurs communes. Gy, Jussy, Meinier, Presinge et Puplinge estiment que les cinq dernières années n’ont apporté aucune amélioration concrète, malgré des alertes répétées.
«Le Léman Express est déjà saturé, et les autres solutions transfrontalières sont insuffisantes. Nous avions demandé une réduction de 25 % du trafic individuel. Aujourd’hui, les chiffres révèlent une hausse de 37 % !», déplore Gilles Marti, maire de Puplinge et porte-parole des cinq élus devant la presse.
Une autoroute qui inquiète
Le projet d’autoroute Machilly–Thonon-les-Bains, long de 16 kilomètres, a été récemment déclaré d’utilité publique par l’État français. Il cristallise les tensions.
«On parle de 16 000 à 20 000 véhicules par jour, dont 42 % en direction de Genève. Pour nos communes, cela représente 3 000 à 4 000 véhicules supplémentaires quotidiens, sur un réseau déjà saturé et peu sécurisé», s’alarme Gilles Marti.
Deux recours pour se faire entendre
La Ville de Genève avait déjà déposé un recours contre la construction de cette autoroute. Les cinq maires en ont fait de même en début année. Ils contestent à la fois la concession et la déclaration d’utilité publique du projet.
« Une fois la Déclaration d’utilité publique validée par les autorités françaises, les travaux peuvent démarrer très rapidement. » Pourtant, rien n’est prévu pour accompagner cette infrastructure ni absorber le flux de véhicules qu’elle va générer », critique l’élu de Puplinge.
Des mesures d’accompagnement réclamées
Depuis cinq ans, ces élus ne cessent de réclamer ces mesures d’accompagnement. Parmi leurs principales revendications: un développement ambitieux des transports publics transfrontaliers, une meilleure coordination entre les réseaux cyclables français et genevois, la création de parkings relais en France voisine, l’instauration du covoiturage obligatoire à certains points de passage douaniers et la fermeture ciblée de quelques douanes stratégiques.