Aux États, Mauro Poggia siégera finalement en commission
Mauro Poggia orphelin? Le feuilleton touche à sa fin. Le conseiller aux États MCG annonce à Léman Bleu avoir trouvé un accord avec l’UDC et siégera en commission des États.
Le feuilleton agite le landerneau politique depuis plusieurs jours. En cause, la possibilité que Mauro Poggia ne puisse rejoindre un groupe parlementaire sous la coupole fédérale, faute d’accord avec ses alliés de la droite. Une éventualité qui aurait privé le Genevois de pouvoir siéger en commission, où se fait le gros du travail parlementaire.
Fin de la polémique, Mauro Poggia annonce en primeur à Léman Bleu qu’une solution a été trouvée. Il siégera bel et bien en commission et occupera l’un des fauteuils UDC sans formellement rejoindre le groupe, gage de liberté de parole selon le nouveau élu:
«J’ai le plaisir d’annoncer que contrairement à ce que l’on pouvait craindre, au vu d’une interprétation discutable de la loi sur le parlement, et qui m’aurait privé du travail en Commissions, un accord a été trouvé avec le Groupe UDC au Conseil des États, avalisé par les services du Parlement. Ainsi, je collaborerai avec ce groupe, que je remercie, sans y être toutefois intégré.»
«La répartition des Commissions au sein du Conseil des États sera discutée la semaine prochaine, et mon intégration au Groupe UDC aux Chambres fédérales reste ouverte. Je ne peux que saluer cette solution, qui me permet de garder ma liberté de parole, qui a toujours été pour moi une condition non négociable».
Crainte d’un «sénateur orphelin» dissipée
Les turbulences avaient démarré par un avis de droit émis par les services du parlement dont la RTS s’était fait l’écho. Ce document écartait la possibilité pour les élus d’un même parti de siéger dans deux groupes différents. En effet, les conseillers nationaux MCG Roger Golay et Daniel Sormanni avaient annoncé rejoindre l’UDC, tandis que Mauro Poggia lorgnait sur Le Centre.
Le parti centriste avait alors fermé la porte au sénateur genevois, sans que l’UDC ne se bouscule pour l’accueillir en son sein, laissant courir le risque à Mauro Poggia de se contenter de ne siéger qu’en plénière.
Plusieurs commentateurs, dont le Président du Conseil d’État genevois Antonio Hodgers, avaient alors hâtivement regretté une «Genferei», un «gâchis» et un canton de Genève «affaibli» à la chambre haute du parlement.
Chronique d’une Genferei annoncée. #Genève est durablement affaiblie à la Chambre haute du pays… et envoie 4 UDC à la Chambre basse. Quel gâchis pour notre métropole cosmopolite et ouverte sur le monde. https://t.co/as0gTJagJP
— Antonio Hodgers (@ahodgers) November 26, 2023