Genève

Avec Genève-Genève, la rade s’anime

15.08.2024 16h14 Martin Esposito

Le festival du petit-lac a commencé mercredi soir. En attendant l’opéra lacustre en fin de semaine, la première soirée a réveillé la rive gauche genevoise.

Aux alentours de 17h30, le petit train touriste longe les quais. Mais contrairement à d’habitude, c’est de la musique qui sort des haut-parleurs. Le percussionniste sénégalais Lamp Fall joue du djembé depuis le deuxième wagon. «C’est super pour les enfants, ils adorent», commente une mère assise à l’arrière. Sur le quai Gustave-Ador, il y a aussi une «boom» pour les enfants. Plus loin, au Jardin anglais, le chanteur genevois Sahel se produit dans le kiosque, transformé en scène pour l’occasion.

Le festival Genève-Genève a investi les quais du petit-lac depuis ce mercredi soir. L’évènement veut rassembler toutes les générations de Genevois. 450 artistes sont attendus, 200'000 visiteurs quotidiens sont espérés sur les 6 lieux choisis autour de la rade.

Karaoké et vertige de l’amour

Pour se démarquer, le festival propose des expériences innovantes. Par exemple, en montant -gratuitement- dans la grande roue du Jardin anglais, une personne âgée peut vous raconter une histoire d’amour qu’elle a vécue. «On est très attiré par la vue qui nous attire, mais on est surtout captivé qui cette histoire qui nous touche et qui pourrait nous arriver», décrit Amanta, venu assister à l’expérience avec sa copine Éléonore.

Plus loin, pendant que nous interviewons un coordinateur de l’évènement, un vélo cargo arrive, musique à fond. Voici «Karakool», un karaoké nomade qui fait le tour de la rade. Aux commandes, Carmelo Benzi et Francine Bernhart. Les deux artistes font les clowns. Tout d’abord avec «à nos actes manqués» de Goldman, puis ils passent les commandes à une jeune fille, qui se lâche sur «libéré, délivré». Aucun adulte, malheureusement, n’osera prendre le mic’.

«Il y a des jeunes, des familles»

Dans l’herbe, locaux comme touristes profitent de la street-food et des bières, «pas données» nous dit un. Pas de quoi décourager les autres: «Il y a des jeunes, des familles, il fait beau, que demander de mieux?», commente une Française. De là à assumer que Genève n’est pas une ville morte? «Je ne comprends pas pourquoi les gens disent ça, glisse une étudiante anglaise au français impeccable. C’est super, il y a plein de monde, les gens se comportent comme si l’on était tous amis.»

La foule devrait si tout va bien grossir dans les prochains jours, le tant que l’évènement se fasse un nom, cinq ans après la fin des Fêtes de Genève. Au programme ces prochains jours, encore des concerts, encore des Just Dance géants, mais davantage de spectacles avec notamment un opéra lacustre, à suivre vendredi et samedi à la plage des Eaux-Vives.