Avec les fortes chaleurs, la police de la navigation est à pied d'oeuvre
Les températures caniculaires donnent envie de se rafraîchir: le lac et le Rhône sont pris d’assaut. La brigade de la navigation patrouille pour prévenir les accidents et porter secours aux personnes en difficulté. On a embarqué avec une équipe.
«Bonjour Monsieur, on déconseille de mettre le leash en rivière. Si votre planche est prise dans les branchages ça vous tire vers le fond»: c’est ce genre de recommandations que font Jules, Julien et Thomas, tous trois policiers au sein de la brigade de la navigation.
Ce dimanche 11 août, les Genevois sont venus piquer une tête dans le Rhône. Un week-end de canicule est toujours synonyme de forte affluence, alors la police est là pour rappeler les bonnes pratiques: «Il y a du danger lorsque le débit varie beaucoup. Par exemple là on a un débit assez faible mais petit à petit il va augmenter. Donc il y a des risques que les gens se prennent dans les branchages ou se fassent emporter. Il peut aussi y avoir des nageurs qui paniquent» énumère Julien.
Un dimanche calme malgré l'affluence
Ce jour-là peu d’interventions pour la brigade de la navigation: «On a plutôt des bons élèves. Peu d’embarcations sont attachées, tout le monde a des pagaies, ils sont tous attentifs, pour l’instant on s’en sort bien» sourit le policier.
Prévention auprès des plongeurs imprudents
Un risque persiste: les personnes qui sautent trop près du barrage du Seujet. Alors les policiers s’assurent que les baigneurs plongent suffisamment loin de l’ouvrage. Quitte à rappeler les précautions d’usage aux plus téméraires: «Je ne sais pas si c’est vous ou vos copains qui étiez prêt à sauter plus haut. Je veux juste vous expliquer quelque chose: l’eau que vous voyez là quand elle est blanche comme ça, elle est tellement chargée en air que c’est impossible de nager dedans, vous coulez» prévient Jules, en s’adressant à un groupe de jeunes garçons postés sur le quai du Seujet.
Le viaduc de la Jonction, un saut très risqué
D’autres sont encore plus imprudents: en patrouillant, la brigade remarque des jeunes qui sautent depuis le viaduc de la Jonction. Ils se sauvent en voyant arriver la police: ils savent qu’ils risquent une amende s’ils se font attraper. «Il y a des gros risques à cette hauteur, le pont fait environ 27 mètres. Sans néoprène ni protection et sans assistance en bas, la moindre faute d’angle peut provoquer des commotions et des blessures. Et puis il faut imaginer avec le courant, une personne qui perd connaissance dans l’eau voit son espérance de vie drastiquement réduite» s’inquiète Jules.
Un peu plus tard ce jour-là, la police et le SIS sont mobilisés sur le Rhône pour une nageuse en difficulté. Elle parvient finalement à rejoindre le bord avec l’aide d’une autre personne.