Genève

Bioparc: Christina Meissner contre-attaque face aux critiques

26.06.2025 20h26 Rédaction

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La présidente du Conseil de fondation du Bioparc, Christina Meissner, réagit fermement aux critiques du conseiller d'État Antonio Hodgers. En ligne de mire: le projet d’extension du Bioparc à Belle-Idée, jugé trop ambitieux par l'élu vert.

Christina Meissner ne décolère pas. Accusée par Antonio Hodgers de porter un projet aux dérives commerciales sous couvert de biodiversité, la présidente du Conseil de fondation du Bioparc dénonce une attaque injustifiée.

«Il veut tuer le projet avant de quitter le gouvernement», lâche-t-elle d’emblée. Pour elle, les critiques tombent mal et dénotent de l'incohérence. «Cela fait cinq ans que nous travaillons à transformer le parc Pierre Chalandes en un centre moderne de découverte.» Christina Meissner reproche à Antonio Hodgers d’oublier qu’il a lui-même validé les grandes lignes du projet: «C’est lui qui a signé la fiche du plan d’action de biodiversité.»

Le cœur du conflit: l’envergure du projet de Belle-Idée, notamment la construction d’un biodôme et d’infrastructures jugées ostentatoires. Suites immersives de 100m2, appartements de fonction, restaurants et parking souterrain: pour Antonio Hodgers, cela frôle le parc d’attractions.

Projet visionnaire ou lunaire?

«Nous sommes une fondation d’utilité publique sans but lucratif, rappelle Christina Meissner. Oui, nous avons besoin de revenus, mais ils sont réinvestis pour moderniser un parc vétuste.» 

Concernant les suites immersives: «Ce ne sont pas des hôtels de luxe, mais des loges expérimentales pour sensibiliser à la biodiversité.» Et la restauration? «On a un food truck. Vous imaginez un centre accueillant des milliers de personnes sans toilettes ni espace pour manger?», répond-elle.

La présidente conclut en rappelant le soutien récent du Fonds national de recherche scientifique et de l’Université de Genève: «On cherche des moyens concrets pour susciter l’émotion, et donc l’action pour la biodiversité.»