Carlo Sommaruga analyse l'importance de la visite d'Etat d'Emmanuel Macron
Tout juste réélu à Berne, le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga (PS) analyse les enjeux autour de la visite d'Etat qui vient de s'achever. Le Genevois souligne le rôle déterminant d'Alain Berset dans les relations franco-suisses.
«Ça montre qu’un homme politique qui assume la présidence peut jouer un rôle important dans la facilitation d’événement de cette importance pour marquer la politique suisse», lance Carlo Sommaruga. Le conseiller aux Etats explique que la visite d'Etat d'Emmanuel Macron ces deux derniers jours se doit «aux bonnes relations entre notre président Alain Berset et Macron».
Un an en arrière, pas grand monde n'aurait misé sur une visite d'Etat française en Suisse après la polémique autour de l'achat des avions de chasse qui a vu la Confédération choisir des avions américains au détriment des Rafales français. Carlo Sommaruga analyse cette visite «inattendue» comme une décision intelligente de deux hommes politiques qui souhaitent «aborder l’avenir plutôt que de ressasser le passé».
«La France souhaite une Europe forte... avec la Suisse»
le Socialiste précise que l'enjeu des relations UE-CH ne repose pas uniquement sur un enjeu économique, le rôle diplomatique est également fondamental. «La France souhaite une Europe forte. Elle a besoin de la Suisse aussi dans ce projet», affirme Carlo Sommaruga.
Le Genevois rappelle que les relations bilatérales helvético-européennes, qui «patinent» depuis 2021, ne sont pas optionnelles. Un accord avec l'Europe est essentiel car l'UE est notre plus grand partenaire économique en représentant plus de 60% de nos exportations/importations. Les dimensions dans la recherche, l'innovation et dans la main-d'œuvre en sont tout autant fondamentales.
La symbolique de l'UNIL et du CERN
A travers les choix de lieux (Université de Lausanne et CERN) lors de cette visite d'Etat, Carlo Sommaruga y voit un message symbolique. Concernant le choix académique de l'université, la dimension de la recherche et du programme Horizon a été rappelée. Quant à la visite du CERN, Emmanuel Macron a choisi «un projet européen, ouvert sur le monde», analyse Carlo Sommaruga.